Des habitations effondrées, des rues défoncées, des morts et d’énormes dégâts matériels, après des pluies diluviennes de près de 200 millimètres: Selibaby, ville mauritanienne située dans l’extrême Sud du pays, offre ce mardi l’image d’une cité en ruines, dévastée par un immense désastre, selon plusieurs témoignages concordants.
Joint difficilement au téléphone dans une cité dont plusieurs quartiers semblent hors réseau, un notable dit ce mardi toute sa désolation, largement partagée au sein de la population:«nous avons tout perdu, mais le plus grave reste le bilan des dégâts humains qui ne sera établi avec certitude que plus tard. Des pluies torrentielles suivies d’inondations qui tombent depuis hier lundi, ont tout emporté sur leur passage».
Lire aussi : Vidéo. Mauritanie: retard des pluies et grande inquiétude des éleveurs
Face à cette situation, aucune réaction publique officielle n’a encore été notée. Cependant, ce mardi, on note un début de mobilisation au sein de la classe politique et de la société civile.
Ainsi, le Rassemblement National pour la Réforme et le Développement (RNRD/Tawassoul/mouvance islamiste), principal parti de l’opposition, annonce dès ce mardi «une campagne de soutien aux populations de Selibaby, victimes d’inondations, et prépare un convoi humanitaire» tout en appelant à un mouvement de solidarité nationale.
Lire aussi : Vidéo. Algérie: des pluies diluviennes font un mort et d'importants dégâts matériels
Quant au parti de l’Initiative de Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA), une ONG anti-esclavagiste, dirigée par Biram Dah Abeid, candidat classé deuxième à l’issue du scrutin présidentiel du 22 juin 2019, il exprime «sa consternation face à l’ampleur du sinistre qui frappe les populations de Selibaby, lequel se traduit par de nombreuses pertes en vies humaines, des disparus, l’effondrement d’habitations et d’importants autres dégâts matériels». L'IRA lance en conséquence «un appel pressant au gouvernement pour venir en aide aux populations en détresse».