Mauritanie: l'Union européenne soutient les initiatives d’adaptation aux changements climatiques

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Le 25/10/2019 à 10h57

La Mauritanie est confrontée au phénomène de la désertification depuis plusieurs dizaines d’années, et au processus plus récent du changement climatique. Une situation dont les conséquences inquiètent les autorités, mais aussi ses bailleurs de fonds, dont l'Union européenne. Explications.

La désertification s'accentue, et la côte mauritanienne s'érode. Face à ces réalités, aux multiples conséquences sur le terrain, mais aussi politiques, économiques et sociales, l’Union Européenne a décidé de soutenir les initiatives d’adaptation aux changements climatiques qu'entreprendra la Mauritanie.

Un engagement dans ce sens a été signé mercredi dernier, le 23 octobre dans l'après-midi, à Nouakchott, entre la ministre mauritanienne de l’Environnement et du développement durable, Mariem Bekaye, et l’ambassadeur, chef de la représentation européenne en Mauritanie, Giacomo Durazzo.

Il s’agit d’un protocole d’accord visant à appuyer la mise en œuvre des actions inscrites dans le cadre de la deuxième phase du programme de «l’Alliance Pour la Mauritanie», qui regroupe toutes les initiatives en vue de l’adaptation aux conséquences du réchauffement climatique.

Ces actions portent sur «le renforcement de la coordination et du suivi des initiatives associées aux enjeux de changement climatique, en adoptant les bonnes pratiques d’adaptation et de gestion durable des systèmes agropastoraux dans cinq régions du littoral et de l’espace sahélo-saharien: Trarza, Brakna, Gorgol, Guidimagha et Assaba», indique un communiqué émis à cette occasion. 

Dans une allocution prononcée lors de la cérémonie de signature, la ministre de l’Environnement et du Développement Durable de Mauritanie, Mariem Bekaye, a insisté sur les enjeux cruciaux et défis majeurs auxquels font face la communauté internationale «en matière de développement et les effets négatifs du changement climatique sur la production agricole».

Une tendance particulièrement aigüe dans le cas de la Mauritanie, pays «dont l’espace géographique est dominé par la sécheresse et qui figure au rang des Etats les plus vulnérables au changement climatique», a également indiqué la ministre. 

Cette responsable gouvernementale a en outre particulièrement insisté sur les effets négatifs des changements climatiques, et ce, à travers l'ensemble du territoire national: «baisse de la productivité agricole, inquiétude au sujet de la sécurité alimentaire, des écosystèmes, de la biodiversité, de la santé des activités économiques et des équilibres sociaux. Le phénomène est particulièrement ressenti dans les zones rurales qui recèlent des ressources agricoles et forestières, et les zones côtières, qui représentent plus de 80% des activités économiques».

Il faut souligner que la Mauritanie fait partie des six régions de la planète les plus affectées par le phénomène du réchauffement climatique.

C'est la raison pour laquelle la seconde phase de la mise en œuvre des actions de «l’Alliance Pour la Mauritanie» vise désormais l'intégration de la dimension des changements climatiques dans toutes les initiatives locales.

Par Cheikh Sidya (Nouakchott, correspondance)
Le 25/10/2019 à 10h57