C’est le cas notamment de l’Union des forces de progrès (UFP), un parti de l’opposition historique, qui formule de vives critiques à travers une déclaration rendue publique ce week-end.
Ce document présente une action du gouvernement «qui n’a pas donné les résultats escomptés du fait d’un ensemble de lacunes (engagement tardif, quantités dérisoires, bénéficiaires limités, manque de transparence) provoquant un large mécontentement chez les citoyens».
Au chapitre de la gestion sanitaire et sécuritaire de la situation, la déclaration de l’UFP salue «une riposte vigoureuse du gouvernement, l’engagement des citoyens, de tous les acteurs nationaux, politiques et associatifs, l’appui des partenaires extérieurs et surtout les sacrifices énormes consentis par les populations, particulièrement les couches les plus vulnérables, qui vivaient péniblement un confinement, source de problèmes financiers, économiques et des privations de toutes sortes, à travers une crise sanitaire, qui demeure heureusement sous contrôle».
Pour sa part, le président de la Coalition Vivre Ensemble/Vérité et Réconciliation (CVE/VR), mouvance nationaliste négro-africaine, Alassane Dia, a exprimé cette semaine une vive colère face «la gestion du fonds de solidarité sociale qui semble laisser sur les carreaux les populations les plus démunies».
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Pire, il accuse le régime Ghazouani de poursuivre la voie tracée par les pouvoirs précédents par rapport au traitement des populations de la vallée du fleuve Sénégal.
Dans une allocution prononcée le 25 mars dernier, le président Mohamed Cheikh Ghazouani, a annoncé la constitution d’un Fonds national de solidarité pour faire face aux effets sanitaires, économiques et sociaux de la pandémie du coronavirus (Covid-19).
Une cagnotte dans laquelle l’Etat s’engage à verser 2,5 milliards de MRU (soit environ 676 millions de dollars), et qui est ouverte aux contributions des acteurs nationaux et partenaires extérieurs.
Ghazouani précisait qu’une enveloppe de 5 milliards d’anciennes ouguiyas (soit 37 millions de dollars) serait versée à 30.000 familles vulnérables à travers le pays.