Le pays a enregistré ce jeudi 18 juin, un chiffre record de 201 contaminations pour atteindre un total de 2.424 infections, selon le bulletin quotidien du ministère de la Santé.
Pendant la même période, 550 personnes malades ont été déclarées guéries, alors que le compteur affiche 97 décès. Ce taux de létalité de plus de 4% est supérieur à celui des pays voisins (Sénégal et Maroc), proche de celui de l’Algérie, et supérieur à la moyenne africaine (2,8%).
A signaler qu’à ce jour, un total de 13.842 tests a été réalisé depuis le 13 mars 2020, date de la découverte du premier cas importé sur le territoire.
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C'est peu et ce chiffre donne une idée du nombre probable de porteurs asymptomatiques du virus, qui continuent allègrement de contaminer les autres sans le savoir.
Concernant la gestion sociale et sécuritaire, le gouvernement a pris de nouvelles mesures cette semaine, à côté du maintien du couvre-feu, de la fermeture des frontières terrestres et de l’interdiction des déplacements entre les régions.
Il s’agit notamment de l’obligation du port du masque dans les administrations et lieux publics, la fermeture des marchés à partir de 17h00 et de leur désinfection une fois par semaine…
Analysant l’évolution de l'épidémie en Mauritanie, le Dr Ahmed Salem ould Kleib, chirurgien au Centre hospitalier national (CHN), relève «un taux de mortalité élevé par rapport à la sous-région. Cela s’explique par les décès hors structures hospitalières au début de l'épidémie, le manque de confiance dans ces structures, la peur d’être stigmatisé pour coronavirus (Covid-19) et la faiblesse du système sanitaire».
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Ce taux s’explique aussi, selon le médecin, «par le manque de dépistage de masse qui doit être fait par PCR Rt, mais qui reste réservé aux patients décédés pour organiser un enterrement protégé et aux patients très symptomatiques. Car, actuellement, on privilégie le test de dépistage rapide qui recherche la réaction immunologique au virus», explique-t-il.
Enfin, souligne-t-il, «la situation semble suivre une courbe exponentielle identique aux autres pays. Il y a une difficulté liée au fait que la pandémie se propage dans les régions. Cet étalement géographique de l’épidémie va rendre la gestion et le contrôle plus difficiles».