Les élèves restent à la maison. Plus de frais de scolarité. Les caisses des établissements sont vides et 2.500 enseignants n’ont pas perçu de salaires depuis mars. Leurs témoignages montrent la situation de précarité dans laquelle les a plongés cette pandémie. La plupart d'entre eux ne parviennent plus à joindre les deux bouts.
Mohamed Ahmed MBareck, directeur du groupe scolaire privé «Walati Baobab» implanté dans la commune de Sebkha, populeuse banlieue Sud/Ouest de Nouakchott, explique la démarche entreprise auprès des autorités par le Syndicat national des promoteurs de l’enseignement privé (SNPEP), dont il est le coordinateur dans cette partie de la capitale mauritanienne. Pour le moment, aucune suite n'a été donnée à cette demande des professionnels de l’enseignement privé.
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Les enseignants et autres travailleurs sont sans salaires, alors que les propriétaires d’établissement continuent à supporter la location et les autres charges fixes (eau, électricité, téléphone).
Pour Sarr Amadou Hamady, professeur de sciences naturelles et directeur des études du groupe scolaire privé «Dioukhamadhya», il s'agit «d’une situation lamentable, catastrophique, pour des enseignants,
pères de famille sans salaires depuis 4 mois».
Il lance un appel de détresse aux autorités gouvernementales, pour soulager la souffrance des enseignants du privé.
Abou Ali Sow, enseignant en langue arabe, tient un discours rigoureusement identique, pour décrire une situation intenable dans le contexte de la pandémie du coronavirus (Covid-19).