Vidéo. Mauritanie: les contractuels d’«Emel» revendiquent une intégration à la fonction publique

Le 04/01/2021 à 15h07, mis à jour le 04/01/2021 à 16h07

VidéoLes travailleurs contractuels de ce programme de sécurité alimentaire mis en place il y a huit ans veulent changer de statut et essaient de mettre la pression au gouvernement mauritanien pour arriver à leur fin.

Les travailleurs occasionnels du «Programme Emel», lancé par le gouvernement mauritanien en 2012, dans le cadre de la mise en œuvre d’une stratégie de sécurité alimentaire permettant de subventionner certaines denrées de grande consommation au profit de la frange la plus pauvre de la population, organisent des manifestations récurrentes pour réclamer une intégration à la fonction publique.

Le dernier sit-in en date s’est tenu devant la présidence pour transmettre à la plus haute autorité un message et réclamer «un droit» au profit de plusieurs centaines de personnes en situation d’extrême précarité.

«Nous sommes des diplômés chômeurs. Nous travaillons sans contrat dans le cadre du Programme Emel depuis 2012. Nous réclamons notre recrutement. Dans le passé, nous avions signé des contrats d’une durée d’un an avec la Société mauritanienne d’import /export (liquidée en 2018) et le Commissariat à la Sécurité alimentaire (CSA). Nous réclamons notre droit au recrutement. Dans nos rangs, on retrouve des maîtrisards, des titulaires de master et même de doctorat», déclare d'emblée Sidi Mohamed.

De son côté Saloume Camara explique: «Je suis titulaire d’une maîtrise en gestion. Nous travaillons pour le Programme Emel, produits subventionnés, depuis une dizaine d’années. Nous voulons un recrutement par la fonction publique pour bénéficier de tous les droits et avantages offerts par ce statut, notamment la garantie de l’emploi et la sécurité sociale». Même son de cloche de Sid’Ahmed ould Namoud, qui dénonce dix années de galère.

Ce sit-in devant la présidence a eu pour objectif d'attirer l’attention de l’autorité sur ce problème très sérieux, qui doit être résolu à l’instar de tous ceux qui ont été réglés par le nouveau pouvoir. Il insiste sur le caractère «légal et légitime» de leur revendication.

Par Amadou Seck (Nouakchott, correspondance)
Le 04/01/2021 à 15h07, mis à jour le 04/01/2021 à 16h07