Niger: revalorisation du SMIG, payement des arriérés de salaire, justice sociale... Les travailleurs réclament l’intervention de l’Etat

Les dirigeants de la Confédération nigérienne du travail (CNT) exposent leurs doléances au gouvernement.

Le 15/01/2024 à 13h19

VidéoCinq mois après le coup d’État militaire du 26 juillet 2023, la Confédération nigérienne du travail (CNT) sort de son silence et énumère les revendications urgentes pour la satisfaction desquelles l’intervention du gouvernement est sollicitée.

Cinq mois après le coup d’Etat qui a renversé le régime de Mohamed Bazoum, les travailleurs nigériens sortent de leur silence. Aussi, la Confédération nigérienne du travail (CNT) souligne que: «le peuple nigérien et les travailleurs en particulier ont soif de justice sociale afin de corriger toutes les injustices commises par les anciens régimes qui se sont succédés. A commencer par dépoussiérer les dossiers de crimes économiques et de détournements de deniers publics, jusque-là ignorés pour des calculs de bas étage et d’autres considérations politiques».

La CNT demande aux Nigériens de se remettre au travail et changer de comportement en mettant en avant l’intérêt suprême de la nation. La Confédération interpelle les autorités de la transition à rompre définitivement avec le népotisme, le clanisme et autres passe-droits dans les nominations et l’octroi des marchés publics.

La CNT fustige les nominations de retraités à des postes de responsabilité pendant que des jeunes qui se sont sacrifiés pour la patrie sont au chômage.

Conformément aux engagements pris par l’État du Niger avec les partenaires sociaux, tant au sein du Conseil national du travail qu’avec les syndicats sectoriels, il est impératif de trouver des solutions aux préoccupations urgentes des travailleurs.

Il s’agit, entre autres, comme l’a déclaré Hamidou Moukaila, Secrétaire général de la CNT, du décret d’application pour la revalorisation du SMIG qui devait prendre effet à compter de janvier 2024, du paiement pécules des contractuels de l’Education et de la Santé ainsi que les arriérés des salaires des agents des municipalités. La réhabilitation de tous les enseignants victimes d’injustice dont ceux de l’évaluation de 2017 et du spécial A et B, figure également dans la liste des revendications.

De même, la centrale syndicale demande la mise en solde des enseignants contractuels régulièrement recrutés à la fonction à qui des numéros matricules ont été attribués depuis 2014, l’ouverture du recrutement des contractuels à la fonction publique et la prise en charge des enseignants frappés par la limite d’âge...

Par Aboubacar Sarki (Niamey, correspondance)
Le 15/01/2024 à 13h19