Sénégal: fabrication de kora, balafon et xalam, ces mythiques instruments de musique ouest-africains

VidéoEn Afrique de l'Ouest, notamment dans les pays de l'empire du Mali dont font partie le Sénégal, la Mauritanie, la Gambie e la Guinée, la musique des princes se jouait avec la kora, le balafon et le xalam, des instruments à corde ou de percussion qui se fabriquent encore. Découverte.

Le 23/01/2022 à 17h05

La musique sénégalaise et ouest-africaine, un mélange de soorités moderne et traditionnelle. Si les jeunes artistes ont tendance à s’ouvrir au monde avec un rythme exportable, ils se gardent cependant de délaisser ces instruments qui font l’Afrique noire, à savoir la kora, le balafon etc. au Sénégal, les luthiers bien que peu nombreux maintenant, essayent autant qu’ils peuvent de répondre a l’attente de la clientèle.

Les instruments de musique africains ont une particularité, une histoire. Ils sont fabriqués grâce à des matériaux locaux comme la calebasse qui sert de caisse de résonance et le crin de cheval utilisés pour les cordes. Ce dernier matériau pouvant être remplacé par des corde en nylon. 

A la fois mystique et thérapeutique, le son que dégagent ces instruments, attirent ou mieux encore envoutent ceux qui l’écoutent. 

Ce qui renseigne en même temps sur la personnalité des fabricants de ces instruments. Ils sont dotés d’une science qui permet de discerner, mais aussi d'accorder le son, pour un effet singulier.

Les non-initiés pourraient croire que certains instruments sont les mêmes. S'ils se ressemblent peut-être, ils diffèrent d’un pays à un autre. La kora et le ngoni, par exemple, se ressemblent, leur différence se trouvent dans des détails comme la forme et les sons produits.

Deux luthiers dakarois, Seydou et Boubacar ont ouvert leur atelier-boutique pour partager leur savoir-faire. Ils restent des passionnés et tiennent à sauvegarder cette tradition. Ils ne sont malheureusement plus nombreux au Sénégal à vouloir les suivre. Les fabricants se plaignent de la rareté du bois indispensable à la pratique de leur métier, mais également des commandes peu nombreuses, ce qui ne leur garantit pas une vie décente.

Par Moustapha Cissé (Dakar, correspondance)
Le 23/01/2022 à 17h05