Après plusieurs péripéties judiciaires (l’ayant successivement opposées à Kumba Ressources, puis à Arcelor Mittal), l’Etat du Sénégal espère, aujourd’hui que le contentieux est vidé, relancer l’exploitation du minerai de fer de la Falémé, un des 27 projets phares du Plan Sénégal émergent (PSE).Les 12 et 13 octobre 2015 le ministère de l’Industrie et des mines avait organisé une Table-ronde qui avait enregistré la participation d’une trentaine d’entreprises d’origines chinoise, coréenne, française, américaine, sud-africaine et sénégalaise, toutes intéressées par l’exploitation de cet important gisement de fer.Dans une interview accordée au site Actusen.com, ce 24 janvier 2016, Aly Ngouille Ndiaye a révélé avoir reçu 7 manifestations d’intérêt depuis cette date.«Les offres y afférentes sont en train d’être reçues, au fur et à mesure et, après analyse, elles feront l’objet de discussions approfondies avec les différents soumissionnaires», indique-t-il.Toutefois, précise-t-il, le gouvernement veut à tout prix éviter un autre contentieux dans l’avenir. «Mon viatique se résume à [ceci] : pas de troisième arbitrage [...]. La page des contentieux judiciaires doit être définitivement tournée et il convient, désormais, de prendre toutes précautions utiles, pour identifier un partenaire suffisamment crédible, avec qui convenir d’engagements clairs et réalistes dans l’intérêt de toutes les parties», insiste Ndiaye.Situé dans la région de Kédougou, à la frontière avec le Mali et la Guinée, le minerai de fer de la Falémé s’étend sur une superficie de 1100 km2. Les réserves sont estimées à plus de 750 millions de tonnes de minerais de fer, dont 630 millions de tonnes prouvées. L’objectif est de produire 15 à 20 millions de tonnes de minerai marchand par an.Le projet comprend : une composante mine, la construction d’une ligne de chemin de fer à écartement standard d’environ 750 km entre Kédougou et Bargny-Sendou, un port minéralier et vraquier et une unité sidérurgique. Le coût est estimé à 2,9 milliards de dollars (environ 1450 milliards de Fcfa) pour une durée de quatre ans. La durée de la concession est fixée à vingt-cinq ans.
Le 26/01/2016 à 11h18