79,25 milliards de F CFA de la BAD pour la réhabilitation de la Route nationale 2

La Banque africaine de développement va financer la réhabilitation de la Route nationale numéro 2 (RN2) et le désenclavement de l’île à Morphil pour un montant de plus de 79,25 milliards de FCFA.La signature de cette convention a eu lieu ce vendredi entre le ministre sénégalais de l’Economie, des finances et du plan, Amadou Bâ, et le représentant résident de la BAD au Sénégal, Mamadou Lamine Ndongo.Selon Amadou Bâ, la réhabilitation de cet axe va «améliorer sensiblement» le volume des échanges commerciaux entre le Sénégal et ses partenaires de la sous-région. «Il apparaît clairement que ce projet, en plus d’assurer une meilleure mobilité dans les régions du nord et de l’est permettra de positionner la RN2 comme l’axe d’interconnexion stratégique tant sur le corridor Dakar-Bamako, par le nord, que la route eurafricaine : Dakar-Nouakchott-Tanger-Madrid», a t-il expliqué.L’un des tronçons (Richard Toll-Ndioum) avait déjà été réfectionné dans le cadre du Millenium challenge account (MCA).«L’accroissement substantiel des échanges sous-régionaux, corrélés à la mise en valeur de l’important potentiel agricole, touristique et minier de la zone nord, permettront aux populations locales de développer des activités génératrices de revenus», explique Amadou Bâ.Le projet vise à mettre aux normes la RN2, par la réhabilitation de 337 km de routes dégradés, et l’aménagement et le bitumage de 287 km de routes. Il devrait, en outre, contribuer au désenclavement de l’île à Morphil, grâce au renforcement de 29 km de route et la construction de 12 km de voies urbaines.En plus d’assurer la continuité territoriale et le développement des activités à fort potentiel économique, la RN2 devrait contribuer, en outre, à baisser les coûts d’exploitation des gros porteurs, de réduire la durée des trajets de 6h45mn (en 2015) à 4 heures à l’horizon 2020.Le représentant-résident de la BAD, Mamadou Lamine Ndongo, a pour sa part insisté sur l’aspect social du projet, avec la création de 3200 emplois et la construction d’infrastructures sociales (écoles, centre de santé) le long du trajet.