Les exportations vers la Chine ont dépassé 70 milliards de F CFA en 2015

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Le 01/02/2016 à 00h18

Les relations commerciales entre la Chine et le Sénégal ne cessent de croitre. En 2015, les exportations sénégalaises vers le géant asiatique ont ainsi connu un bond spectaculaire, passant de 18,763 milliards en 2014 à 70,042 milliards de FCFA, soit une hausse de 273,28 % en valeur relative.

Entre la Chine et le Sénégal, c’est la lune de miel en ce moment. Signe de la vitalité des relations entre les deux pays, les exportations sénégalaises vers l’empire du Milieu n’ont cessé de croitre depuis le rétablissement de leurs relations diplomatiques en 2005.
Ces exportations ont atteint 70,042 milliards de FCFA en 2015, contre 18,763 milliards en 2014, soit une hausse de 273,28% en valeur relative, a expliqué Alioune Sarr, le ministre sénégalais du Commerce.Il recevait, avec ses homologues de la pêche et de l’hydraulique, une délégation d’hommes d’affaires chinois conduite par le vice-ministre du Commerce, Qian Kenin qui séjourne au Sénégal depuis dimanche.
Selon le ministre, «la Chine constitue un partenaire incontournable dans la stratégie de promotion des échanges extérieurs du Sénégal». En effet, Pékin est passé de la 24ème place des principaux clients du Sénégal en 2013, à la 5ème place en 2015, derrière le Mali, la Suisse, l’Inde, la Côte d’Ivoire et devant la France (6ème) et les Emirats arabes unis (7ème).
Le Sénégal a ainsi doublé ses exportations de produits halieutiques et en huile brute d’arachide vers la Chine, quadruplé les exportations de minerais, multiplié par 30 les exportations de graines d’arachides (qui sont passées de 1,177 milliard de FCFA en 2014 à 31,155 milliards en 2015).
En 2008, la Chine avait ouvert son marché à 442 produits sénégalais, en franchise de droit et plus tard à plus de 4000 lignes tarifaires. Celles-ci concernent, entre autres, des produits halieutiques, des produits agricoles, alimentaires, des cuirs et peaux.
«Prochainement, nous comptons renforcer les secteurs industriels et l’organisation agricole du Sénégal et le renforcement du capital humain», promet Qian Kenin.
En plus du parc industriel de Diamniadio qu’elle est en train d’exécuter, la Chine devrait aussi financer la construction de 200 forages en milieu rural à partir du second semestre 2016.
Durant son séjour, Qian Kenin va remettre, dès ce mardi, les clés du Musée des civilisations noires, infrastructure culturelle «offerte» par la Chine au Sénégal. Elle est située à côté du Grand théâtre, une autre infrastructure culturelle réalisée par les Chinois.

Par Ibrahima Diallo (Dakar, correspondance)
Le 01/02/2016 à 00h18