Le Sénégal va lever 180 milliards de FCFA sur le marché régional

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Le 13/04/2016 à 13h29

D’après le calendrier des émissions publié par l’Agence UMOA-Titres, le Sénégal va lever 180 milliards de FCFA sur le marché financier régional. Au total, les Etats de la zone UEMOA vont mobiliser 924 milliards de FCFA sur le marché des titres pour financer leurs projets de développement.

Après avoir réussi, le mois dernier, la plus grande opération jamais enregistrée sur le marché régional à travers une émission d’obligations assimilables du Trésor (OAT) par voie d’adjudication ciblée (AC), qui lui a permis de lever 165 milliards de FCFA (251,52 millions d'euros), le Sénégal s’apprête déjà à retourner sur le marché.En effet, d’après le calendrier des émissions publié par l’Agence UMOA-Titres (AUT), le Sénégal va lever 180 milliards de FCFA (274,39 millions d'euros) sur le marché financier régional sous forme de bons et d’obligations du Trésor.Au total, les pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) vont lever 924 milliards de FCFA, contre un montant émis de 990 milliards FCFA au premier trimestre 2016, soit une légère baisse de 6,7%. Des montants destinés à financer leurs projets de développement.Cette relative stabilité dans le marché des titres traduit, selon l’AUT, la volonté des autorités de l’Union de lisser la distribution du volume annuel des émissions par trimestre. En effet, «cette régularité et stabilité dans la sollicitation du marché est en ligne avec l’adoption et la mise en œuvre progressive des bonnes pratiques en matière d’émission de titres publics».Selon ce calendrier trimestriel, l’ensemble des émissions déclarées devrait se faire sur le marché régional. En effet, aucune opération n’est prévue sur le marché international, actuellement marqué par un resserrement des conditions de crédit et une forte volatilité réduisant de ce fait l’intérêt à y recourir.Au titre du deuxième trimestre 2016, le programme table sur des émissions d’obligations et de bons respectivement de 69% et 31% du montant total à mobiliser, contre 53% et 47% au premier trimestre 2016. Une répartition qui confirme la tendance observée d’une prépondérance de plus en plus marquée des émissions de longues maturités.Cette tendance devrait se traduire aussi par un rallongement de la durée de vie moyenne des titres qui passerait de 3,19 années au premier trimestre 2016 à 4,10 années au deuxième trimestre.Toujours selon l’AUT, au cours du deuxième trimestre, les Etats procéderont à des remboursements au titre du service de la dette pour un montant de 456 milliards. Il en résulte un financement net des budgets des Etats de l’Union par le marché, à hauteur de 468 milliards de FCFA.

Par Ibrahima Diallo (Dakar, correspondance)
Le 13/04/2016 à 13h29