Kosmos Energy annonce une nouvelle découverte significative de gaz au Sénégal

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Le 10/05/2016 à 12h09

Le Sénégal futur émirat pétro-gazier est en train de devenir une réalité si l’on se fie au rythme des découvertes de gisements. La dernière en date a été faite à Cayar, au large des côtes sénégalaises, avec un potentiel trois fois plus important que celui de la frontière avec la Mauritanie.

Les annonces de nouvelles découvertes de gisements de gaz et de pétrole au Sénégal se succèdent depuis le début de l’année. Moins d’une semaine après l’audience accordée par le président Macky Sall au PDG de Kosmos Energy, la junior américaine qui mène des explorations au Sénégal, qui se disait s’attendre à «de nouvelles découvertes» de gisements pétroliers et gaziers au Sénégal, la confirmation est tombée.En effet, dans un communiqué publié ce lundi 9 mai, Kosmos Energy annonce une nouvelle découverte de gaz naturel dans son puit d’exploration Teranga-1 situé dans le bloc Cayar Offshore profond (environ à 65 km au Nord-Ouest de Dakar), portant à cinq le nombre de puits forés avec 100% de succès.D’après les estimations, cette nouvelle découverte est trois fois plus importante (102 pieds de zone productrice nette gazière dans un réservoir de haute qualité) que celles réalisées à la frontière sénégalo-mauritanienne.Au total, Kosmos fait état de l’existence d’une zone utile gazière prolifique «in-board» qui s’étend approximativement sur 200 km, du puit de Marsouin-1 en Mauritanie, jusqu’à la zone de Grand Tortue sur la frontière maritime, au puit Teranga-1 au Sénégal.Au cours des cinq forages effectués au Sénégal et en Mauritanie, la société américaine indique avoir découvert une ressource brute de 25 billions de pieds cubes, valeur moyenne espérée, et estime que la zone utile pourrait contenir plus de 50 billions de pieds cubes de ressources potentielles.Selon Andrew G. Inglis, le PDG de Kosmos, cité dans le communiqué, le succès continu de l’exploration «démontre que nous avons ouvert un bassin à l’échelle super-major dans la zone offshore de la Mauritanie et au Sénégal».Certains spécialistes jugent désormais les réserves gazières sénégalo-mauritaniennes suffisamment importantes pour constituer une alternative crédible au gaz russe pour l’Europe.

Par Ibrahima Diallo (Dakar, correspondance)
Le 10/05/2016 à 12h09