Par la voix du ministre de l’Economie et des finances, Amadou Bâ, le gouvernement sénégalais, engagé dans de nombreux chantiers de développement dans le cadre du Plan Sénégal émergent (PSE), avait sollicité la Société islamique pour le développement du secteur privé (SID), lors d’une visite de travail effectuée en Arabie Saoudite, au mois de février dernier. Il était question d’un montage d’une offre de la SID pour le lancement d’une deuxième émission Sukuk dans le cadre du bouclage des opérations financières de l’Etat sénégalais au titre de l’année 2016.Cette initiative semble aboutir aujourd’hui avec l’annonce du lancement d’un second sukuk (obligation islamique). «Au titre de ce second trimestre 2016, il est attendu un volume global prévisionnel d’émission de titres publics de 924 milliards de FCFA, dont 282 milliards de bons du Trésor, 492 milliards d’obligations et un sukuk de 150 milliards pour l’Etat du Sénégal. Sur la même période, les remboursements prévus s’élèvent à 568,095 milliards soit des émissions nettes de 355,905 milliards», explique Adrien Diouf, directeur de l’Agence UMOA-Titres (AUT), structure créée par la BCEAO pour appuyer les Etats membres de l’Union dans leurs interventions sur les marchés financiers régionaux et internationaux.Avec cette émission, le Sénégal diversifie ses sources de financement et lève des ressources nécessaires pour poursuivre le développement de ses chantiers structurants.Pour rappel, avec déjà le soutien de la SID, le Sénégal avait lancé, avec succès, en 2014, un premier Sukuk de 100 milliards de FCFA. Il s’agissait à l’époque des premières obligations islamiques émises par un Etat de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA).Après le Sénégal, la Côte d’Ivoire aussi a eu recours à la finance islamique en lançant son premier Sukuk en 2015 et prévoit aussi de lancer un second durant l’année en cours.
Le 12/05/2016 à 11h42