Les mutations du secteur bancaire africain au menu de la 8e édition de l’Africa Banking Forum à Dakar

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Le 01/06/2016 à 16h53

A la recherche d’un nouveau modèle financier (pour répondre aux besoins de la clientèle) et pour anticiper les mutations technologiques (digitalisation), les banquiers du continent se retrouvent, les 31 mai et 1er juin, à Dakar dans le cadre de l’Africa Banking Forum.

L’Africa Banking Forum s’est ouvert ce mardi 31 mai à Dakar sous le thème «La dynamique du secteur bancaire, catalyseur de l’émergence économique».Pour cette 8e édition, les 350 participants venus de 26 pays vont échanger, pendant deux jours, sur la dynamique du secteur bancaire africain et autour du rôle évolutif des banques dans une dynamique économique durable, des enjeux de la bancarisation et de l’inclusion financière, avec un focus particulier sur l’accès au financement pour les PME et les grandes tendances technologiques pour booster la bancarisation en Afrique.«Cette tribune d’échanges dédiée à la coopération Sud-Sud contribue à rapprocher les banques afin de bénéficier des meilleures pratiques en termes de gouvernance, de gestion des risques et d’efficacité opérationnelle », explique Hassan M. Alaoui, président d’i-conferences, la structure marocaine organisatrice de l’événement.La rencontre se veut aussi un cadre de réflexion sur les défis qui interpellent le secteur bancaire africain. Ces défis ont pour noms : bancarisation des ménages et des PME, un financement plus intense de l’économie, la maîtrise de risques qui se multiplient, la croissance des intérêts locaux au sein des «tours de tables».Selon Sylvère Bankimbaga, vice-président du Club des dirigeants de banques et établissements de crédit d’Afrique, le secteur bancaire africain se trouve à la croisée des chemins. Le dynamisme démographique du continent (avec une classe moyenne qui devrait atteindre les 250 millions de consommateurs de services bancaires) constitue à la fois une opportunité, et un défi en termes d’offres de produits innovants.Pour Mathieu Mendeng, directeur général de Standard Chartered Bank (Ile Maurice), il est nécessaire de repenser le rôle social de la banque, c’est-à-dire d’«amener» celle-ci au client. L’autre défi, dit-il, c’est d’œuvrer pour la mise en place d’un écosystème financier inclusif. Autrement dit, trouver une interconnexion entre le secteur bancaire et le mobile banking.Le troisième défi auquel est confronté le secteur, c’est comment faire pour financer l’économie informelle, mais aussi des secteurs comme l’agriculture. «Nous avons des économies agricoles et minières. Il y a une innovation attendue du secteur bancaire pour financer ces secteurs prioritaires pour le développement du continent», estime l’ancien ministre sénégalais Djibril Ngom.

Par Ibrahima Diallo (Dakar, correspondance)
Le 01/06/2016 à 16h53