Un Camerounais devient le 1er africain DG de la filiale sénégalaise de la Société générale

George Wega, nouveau directeur général de SGBS.

George Wega, nouveau directeur général de SGBS.. DR

Le 06/06/2016 à 17h06

Une mini-révolution au sein de la Société générale de banque du Sénégal (SGBS). Le groupe Société générale vient de confier les rênes de sa filiale sénégalaise au camerounais Georges Wega. Il devient le premier africain à occuper ce poste.

Kiosque le360 afrique: Le groupe Société générale vient de nommer le Camerounais Georges Wega à la tête de la Société générale de banques du Sénégal. Une décision qui entrera en vigueur après la validation de sa nomination par l’organe de régulation du secteur bancaire de la CEDEAO. Une nomination logique vu son parcours.Débauché d’UBA Cameroun, où il occupait le poste d’Administrateur-directeur général en 2014, par la Société générale qui l’avait nommé DGA de la Société générale Cameroun, cette nomination est une consécration d’un banquier qui connaît bien l’environnement bancaire.«Diplômé de l’Université du Québec au Canada, Georges Wega connaît bien le monde de la finance. Il a tour à tour travaillé pour la branche financière de Général Electric à Bruxelles et Amsterdam, pour Barclays Bank à Londres, puis pour UBA, le groupe bancaire nigérian pour lequel il a dirigé la filiale camerounaise pendant 4 ans, avant de rejoindre la Générale», fait remarquer le site d’information Investiraucameroun.com.Il n’en demeure pas moins que dans la presse sénégalaise, rapporte investiraucameroun.com, la nomination du camerounais à la tête de la filiale du groupe Société générale au Sénégal est considérée comme une «petite révolution», du fait qu’elle «consacre enfin un Africain à la tête d’une banque restée très conservatrice dans les étages supérieurs de son management».Et au Sénégal, la tâche qui l’attend semble être rude. La presse locale parle même de mission commandée au Sénégal. En effet, l’ingénieur industriel camerounais hérite d’une filiale qui «a battu le record de provisions du fait d’une mauvaise approche dans la gestion du risque».Saura-t-il redresser la barre et battre une fois pour toutes certains clichés qui voudraient que le sommet de la pyramide de certaines filiales de groupes français soient dirigées par des expatriés de l’hexagone ?

Par Abdelkrim Sall
Le 06/06/2016 à 17h06