Le Japon accorde 135 milliards de FCFA à la construction d’une usine de dessalement de l’eau de mer à Dakar

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Le 13/06/2016 à 12h55

L’usine de dessalement de l’eau de mer devrait bientôt sortir de terre sur le site des Mamelles à Dakar. L’ouvrage sera financé par la coopération japonaise à hauteur de 135 milliards de FCFA (206 millions d’euros). Il vise à sécuriser l’approvisionnement de Dakar et de ses environs en eau potable.

Ce vieux projet a été relancé après la grave pénurie d’eau qui avait affectée la capitale sénégalaise, il y a près de trois ans, suite à une panne à l’usine de Keur Momar Sarr (région de Louga) qui alimente Dakar en eau potable.En visite sur le site, hier, en compagnie du président de la JICA (l’agence de coopération japonaise), Charles Fall, le directeur général de la Société nationale des eaux du Sénégal (SONES), a remercié la coopération japonaise d’avoir accepté de financer ce grand projet à caractère socio-économique.«C’est un projet merveilleux, qui s’inscrit en droite ligne de la qualité des relations entre le Sénégal et le Japon, d’autant que, pour nous, le Sénégal est un pays clé en Afrique», a noté le président de la JICA, Shinichi Kitaoka.Ce dernier a aussi mis l’accent sur la technologie de pointe qui sera utilisée par l’entreprise japonaise chargée d’exécuter le projet. Le projet comprend aussi un volet renouvellement de 460 km de réseau de distribution de Dakar.Le démarrage des travaux est prévu en janvier 2018 et la fin en 2021. Son coût est estimé à 135 milliards de FCFA sur financement japonais.Pour le directeur général de la SONES, les projections sur l’alimentation en eau potable de Dakar nécessitent une réactivité en termes de construction d’ouvrages destinés à renforcer la production. En effet, le déficit d’eau potable de la capitale sénégalaise et de ses environs atteindra 202.017 m3/j en 2025 et 390.888 m3/j en 2035 si, d’ici là, aucun investissement n’est consenti dans les infrastructures hydrauliques.L’usine de dessalement de l’eau de mer de Dakar, qui aura une capacité de 50.000 m3/j (capacité extensible à 100 000 m3/j), va tenter de répondre à la rapide croissance démographique des régions de Dakar (qui consommera plus de 70% de sa production) et de Thiès.Il faut rappeler aussi qu’il est prévu la construction d’une troisième usine d’eau sur le Lac de Giers à Keur Momar Sarr.

Par Ibrahima Diallo (Dakar, correspondance)
Le 13/06/2016 à 12h55