Si elle n’a pas encore démarré ses activités – en attendant la fin des travaux du nouvel Aéroport international Blaise Diagne – la jeune compagnie aérienne sénégalaise, Air Sénégal SA, peut compter sur un soutien de poids: Airbus.En effet, en plus du partenariat stratégique avec Turkish Airlines, l’avionneur européen, par la voix de son vice-président chargé de la vente en Afrique et au sud de l’Océan Indien, s’est dit «ouvert» à tout partenariat et à tout soutien pour le démarrage des activités de Air Sénégal SA. Ceci aussi bien pour l’expertise que pour l’assistance en matière d'acquisition d’avions et du financement.«Airbus est ouvert à tout partenariat, tout soutien nécessaire pour que la nouvelle compagnie Air Sénégal SA puisse démarrer, que ce soit pour l’expertise ou l’assistance afin de l’aider à trouver des avions et la structure pour le financement», a expliqué Hadi Akoum, qui s’exprimait en marge d’une rencontre sur les problèmes de l’aviation civile en Afrique à Abidjan, le 9 juin, et dont les propos sont rapportés par l’envoyé spécial du quotidien national «Le Soleil».Akoum précise qu’Airbus travaille déjà avec le Sénégal pour aider la jeune compagnie à démarrer ses activités. «On travaille beaucoup avec Air Côte d’Ivoire et notre objectif, c’est de développer le secteur de l’aviation un peu partout en Afrique de l’Ouest», a-t-il expliqué.Néanmoins, il insiste sur la nécessité d’une réelle volonté politique pour développer une compagnie aérienne. «Il faut surtout la volonté politique avec un budget clairement défini et une bonne expertise. On ne peut pas se permettre de démarrer avec des gens qui n’ont pas une expertise dans ce domaine», a-t-il insisté.Selon Akoum, les difficultés de trésorerie de bon nombre de compagnies aériennes africaines sont liées au fait qu’elles opèrent avec de vieux avions qui «coûtent plus cher» que les avions neufs en termes d’exploitation.A son avis, à long terme, l’achat d’avions neufs est la meilleure solution: «Le choix d’appareils de seconde main présente des risques incalculables pour une compagnie aérienne».
Il estime que l’Afrique a besoin de plus de 1.000 avions pour les 20 prochaines années.