Air Sénégal: les premiers avions attendus avant la fin de l’année

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Le 04/07/2016 à 11h06

Alors qu’il vient de boucler ses deux ans à la tête du gouvernement sénégalais, Mahammad Dionne, en messager de Macky Sall, tente de rassurer les alliés du président. Il annonce aussi l’arrivée des premiers avions d'Air Sénégal avant fin 2016.

A la veille de ses deux ans à la tête du gouvernement sénégalais, Mahammad Boun Abdallah Dionne, dans un entretien fleuve accordé au quotidien «L’Observateur» dans son édition de ce lundi, est revenu sur plusieurs sujets d’actualité. Dionne a aussi fait le point sur certains projets phares du gouvernement.Evoquant la nouvelle compagnie arienne, Air Sénégal, créée sur les cendres de la défunte Sénégal Airlines, le chef du gouvernement annonce l’arrivée des premiers avions avant la fin de l’année. «En principe, tout devrait être bouclé et opérationnel avant la fin de l’année ou, au plus tard, en début 2017, avec l’arrivée des premiers avions aux couleurs d’Air Sénégal», explique Dionne.Selon lui, l’ambition du Sénégal, c’est de faire jouer à cette nouvelle compagnie «le même rôle que certaines success stories régionales dans le ciel est-africain», dans la sous-région ouest-africaine. «Notre situation géographique le permet. Nos ressources nouvelles qui s’annoncent en matière d’hydrocarbures (pétrole, gaz) l’autorisent».Sur le plan politique, le premier ministre, en messager de Macky Sall, assure que ce dernier ne va «jamais trahir la confiance» de ses actuels alliés au gouvernement.«Aujourd’hui, il n’y a pas de doute. C’est avec Benno Bokk Yakaar que le chef de l’Etat compte, à nouveau, bénéficier d’une majorité parlementaire en 2017 et d’une réélection en 2019 afin de réaliser son ambition de placer le Sénégal sur la voie de l’émergence», explique le Premier ministre sénégalais.Une annonce destinée à rassurer et à calmer les actuels alliés dans un contexte de rapprochement entre le président Sall et le principal parti d’opposition, le Parti démocratique sénégalais, rapprochement matérialisé par la libération de Karim Wade, et de recomposition du champ politique, et ce au moment où le président de la République subit de plus en plus de pressions à sa gauche.En effet, déçue de la libération de Karim Wade, la Confédération pour la démocratie et le socialisme (CDS), regroupant les formations à gauche de l’échiquier politique, qui sont membres du gouvernement actuel, a fait face à la presse, ce week-end, pour réclamer la poursuite de la traque des biens mal acquis. Et a mis en place une «force de veille» au respect de l’indépendance de la justice.

Par Ibrahima Diallo (Dakar, correspondance)
Le 04/07/2016 à 11h06