En l’espace de quelques années, la Société nationale d’électricité (Senelec) est passée d’un déficit chronique à une entreprise rentable. En effet, la direction de la Senelec vient d’annoncer un bénéfice net de 12 milliards de FCFA au titre de l’exercice 2015. Une embellie qui a commencée en 2013 -année durant laquelle la société d’électricité avait réalisé un bénéfice de 3 milliards de FCFA après plusieurs années de déficit structurel- et qui est «le fruit d’un effort de redressement de l’entreprise».
Ce résultat est d’autant plus satisfaisant aux yeux des dirigeants de la Senelec que la compensation financière dont bénéficiait la société de la part de l’Etat a été supprimée en 2015. Il faut ajouter à cela les arriérés de paiements estimés à plus de 66 milliards de FCFA dus à la Senelec par des structures publiques (agences, hôpitaux, etc.) et des collectivités locales.
Depuis l’arrivée de Mouhammadou Makhtar Cissé à la tête de la Senelec, la société a connu non seulement un redressement financier sensible, mais aussi une amélioration de la qualité du service. Toutefois, la direction de la Senelec reconnaît qu’il y a encore «quelques pannes localisées sur le réseau de distribution», mais que «les délestages ne sont pas dus par un manque de production», lorsque beaucoup de pays de la sous-région, dont le géant pétrolier nigérian, font face à des délestages par manque de production, se vante la Senelec.
Plusieurs centrales électriques (Taïba Ndiaye, Cap des Biches) ont été inaugurées ces derniers mois, renforçant ainsi sensiblement les capacités de production de la Senelec. Sans compter les autres projets en cours. Ce qui laisse entrevoir des lendemains meilleurs dans la fourniture de l’électricité.
