Sénégal. Electricité: plus de 200 MW en réserves

Le président Macky Sall qui pose fièrement prés de ses installations solaires.

Le président Macky Sall qui pose fièrement prés de ses installations solaires.. DR/

Le 26/05/2017 à 10h36, mis à jour le 26/05/2017 à 10h42

Le Sénégal a réalisé d'importants investissements dans le secteur électrique au cours de ces dernières années. Ce qui permet aujourd'hui au pays de disposer plus de 200 mégawatts de réserve d’électricité. Les perspectives sont encore meilleures.

En cinq ans, le Sénégal est passé de pays déficitaire en électricité à pays exportateur. Fort des nouvelles centrales électriques solaires de Malicounda avec sa capacité annuelle de 22 mégawatts et celle de Bokhole d’une puissance 20 mégawatts, le Sénégal est en position confortable pour exporter de l’électricité. Et le pays n’entend pas s’arrêter là. Un investissement de 254 milliards de francs Cfa est prévu cette année dans des projets de construction de centrales électriques supplémentaires.

«Actuellement, le Sénégal est classé 8e en Afrique en matière d’accès à l’électricité», a révélé Abdoulaye Dia, secrétaire général de la Société nationale d’électricité (Senelec). Pour en arriver là, le pays a fait des efforts considérables. Seuls, 57% des foyers en zone urbaine et 30% des ménages en milieu rural avaient accès à l’électricité en octobre 2016.

Aujourd’hui, les coupures intempestives d’électricité connues entre 2010 et 2014, ne sont plus qu’un mauvais souvenir. Plus de 200 mégawatts d’électricité sont en réserve au Sénégal. 

Boostée par ces résultats, la Senelec a fait une levée de fonds pour consolider sa position dans la sous-région. Ces investisements vont contribuer à l’extension du réseau électrique national, à l'amélioration de la distribution électrique et à l'augmentation de la production des autres centrales. 

Des investissements dans les énergies renouvelables

Grâce aux investissements dans la production électrique, la Senelec qui croulait sous le poids de la dette, a réalisé en 2016, un bénéfice de 30 milliards de francs Cfa (45 millions d’euros). Ce succès est dû à une bonne politique énergétique dont une part importante est consacrée à l’électricité. Durant l’année écoulée, "la Senelec a mis en service 270 mégawatts additionnels, soit plus de la moitié de ses capacités cumulées en 2015, qui étaient de 510 mégawatts", a précisé Abdoulaye Dia.

La centrale solaire de Bokhol d’une puissance de 20 MW, au nord du Sénégal, à 120 km de la ville de Saint-Louis, inaugurée aussi en 2016, est arrivée en appui. Avec ses 17 milliards d’investissement, elle est aujourd’hui, la plus importante centrale solaire d’Afrique de l’Ouest. A cette centrale, s’ajoute celle de Malicounda dans le département de Mbour et prochainement, la centrale à charbon de Sendou dans la commune de Bargny qui se trouve dans la région de Dakar. Cette centrale à charbon aura un potentiel de 125 MW et sera inaugurée en 2018.

L’augmentation de la production électrique a permis à l’Etat du Sénégal de consentir une baisse de 10% sur le prix de l’électricité en mars 2017. Et les récentes découvertes de gaz naturel, estimées à 15.000 milliards de m3, et de pétrole vont certainement consolider la position de figure de proue du Sénégal dans la production électrique de la sous-région ouest-africaine.

Par Mamadou Awa Ndiaye (Dakar, correspondance)
Le 26/05/2017 à 10h36, mis à jour le 26/05/2017 à 10h42