Sénégal: le pétrole et le gaz offrent des perspectives mirobolantes

L'exploitation du pétrole et du gaz promettent une croissance économique en hausse.

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Le 22/11/2017 à 12h57

Une croissance proche de deux chiffres, la création de plusieurs dizaines de milliers d'emplois par an pour une production pétrolière journalière proche du quart de celle du Nigeria. Les promesses de l'ère pétrolière sénégalaise sont mirobolantes.

Au Sénégal, même si aucune goutte de pétrole n'a encore été extraite du sous-sol, les chiffres donnent le tournis, d'après ce que révèle le Conseil économique social et environnemental du Sénégal.

Selon les simulations faites par le ministère de l’Economie, des finances et du plan, une utilisation efficiente des ressources financières générées par les hydrocarbures permettra de maintenir le cap dans la voie du développement économique.

Les études réalisées par les services du ministère tablent sur un taux de croissance moyenne annuelle de 7,5% pour une production de 50 000 barils, sur la période 2020-2035. Ce qui implique que d'ici une vingtaine d'années, la filière des hydrocarbures permettra de générer plus de 40 milliards de dollars de PIB par an. 

Mieux, avec une production comprise entre 50 000 et 100 000 barils par jour, cette croissance pourrait augmenter et atteindre 9,11%. Et au-delà de 100 000 barils par jour, elle se stabilisera à 9,4%, correspondant à 52 milliards de dollars de PIB supplémentaires par an. 

Quant à la pression fiscale moyenne, prévue à 23% selon le Plan Sénégal Emergent (PSE),

elle monterait à 28,6%. Une combinaison des retombées du PSE et des ressources du pétrole et du gaz (RPG) permettrait au Sénégal de créer en moyenne 211 000 nouveaux emplois par an.

Les emplois du secteur industriel connaîtront une hausse de l’ordre de 18,4% et de 47,8% dans le secteur des services. Les répercussions sur le niveau de vie des Sénégalais seraient considérables. Ainsi, la proportion de population vivant sous le seuil de pauvreté, qui est prévue à 20% selon le PSE, passerait à 14,8% dans la combinaison PSE-RPG.

Avec ces prévisions pour la période 2020-2035, l’indice de développement humain passerait de 0,7%, selon le PSE, à 0,85%.

Pour permettre de réelle retombées sur le développement du pays, il faudra toutefois gérer ces nouvelles ressources de façon inclusive et participative pour éviter au pays de tomber dans ce qui est communément appelé «la malédiction du pétrole », comme c’est le cas dans de nombreux pays producteurs d’hydrocarbures dans le monde.

Par Mamadou Awa Ndiaye (Dakar, correspondance)
Le 22/11/2017 à 12h57