Ce sont 200 robes noires ouest-africaines et haïtiennes qui se sont données rendez-vous à la Cour suprême de Bamako pour mettre à niveau leurs connaissances juridiques et leurs compétences professionnelles. C'est sous l'initiative du Centre international de formation des avocats francophones en Afrique que la profession s'est retrouvée dans la capitale malienne.
Il s'agit d'une initiative qui vise à se conformer aux exigences de l’Union Internationale des avocats et de l’UEMOA (Union économique et monétaire ouest-africaine) relatives à la formation continue des avocats.
La session de formation rassemble de nombreux avocats venus non seulement du barreau du Mali, mais aussi des pays voisins comme le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Niger, le Bénin, le Togo, le Burkina Faso et Haïti. Ils sont environ 200 participants.
Cette mobilisation et cet engouement traduisent la prise de conscience des avocats de l’importance d'acquérir de nouvelles connaissances. En effet, la formation continue permet aux avocats de mieux maîtriser l’évolution législative, jurisprudentielle et doctrinale qui caractérise le droit aujourd’hui afin de répondre aux préoccupations de leurs clients.
Plusieurs modules sont abordés: les évolutions déontologiques dans la profession d’avocat dans l’espace UEMOA, le secret professionnel et l’obligation de signaler des opérations suspectes dans la lutte contre le blanchiment d’argent, les conflits d’intérêt et les incompatibilités.
L'un des principaux objectifs est d'aborder ces différents thèmes dans une démarche comparative. Au programme également, la réglementation et le contrôle des pratiques anticoncurrentielles dans la zone UEMOA/OHADA en comparaison aux règles de l’OMC.