Les experts et les industriels ont pu, pendant ces deux jours de travaux en conclave, échanger sur les défis à relever et les perspectives qui s’ouvriront aux entreprises sénégalaises.
Le but de cette rencontre, qui a lieu chaque année, est d’encourager le secteur privé sénégalais à mieux s’activer dans la réalisation des objectifs fixés en termes d’investissements, de création d’emplois et de réformes à mener.
Des enjeux d’autant d’actualité que la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) entre désormais en vigueur, après la ratification par la Gambie, 22e pays à entrer dans cet immense marché commun.
Il ne reste plus que la deuxième phase du processus à mettre en oeuvre, qui consistera à concrétiser sur le terrain les règles de fonctionnement de cette zone.
Les acteurs industriels, membres du Syndicat professionnel des industries du Sénégal (SPIS) semblent en être conscients.
Ils doivent ainsi mettre toutes les chances de leur côté pour répondre aux exigences de ce grand marché commun africain, qui compte 1,2 milliard de consommateurs potentiels.
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Cette vision est celle de Mahammed Boun Abdallah Dione, Premier ministre du Sénégal. «Le Sénégal qui prévoit une croissance moyenne de 9% d’ici 5 ans a l’obligation de s’adapter aux nouvelles règles du jeu dans cette zone de libre-échange», a-t-il souligné dans une allocution lors de ces Assises.
Et le Premier ministre sénégalais de préciser que «la ZLECA va bientôt entamer sa deuxième phase de négociations, portant sur l’investissement, la concurrence et la propriété privée».
Idrissa Diabira, directeur général de l’Agence de développement et d’encadrement des petites et moyennes Entreprises (ADEPME), se montre quant à lui très confiant.
Ce haut responsable, à un poste-clé de l'économie sénégalaise est ainsi persuadé que cet accord panafricain permettra aux entreprises et industries sénégalaises de se mettre à niveau et de renforcer leur compétitivité.
Idrissa Diabira a par ailleurs demandé aux chefs d’entreprises de mettre en place des stratégies, afin de permettre à leur(s) entreprise(s) d’être compétitives dans ce nouveau contexte, celui de la ZLECA, d'ores et déjà ratifiée par 22 pays sur 44.
D’après l’Office national des statistiques (ONS), 100 entreprises ont déjà adhéré à l’Union des prestataires, des industriels et des commerçants du Sénégal (UPIC). Issues de plusieurs secteurs, ces entreprises génèrent un chiffre d’affaire de 1500 milliards de francs CFA.