Sénégal: des pétroliers misent sur un appel d'offres en commun pour éviter une rupture des stocks

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Le 19/04/2022 à 16h20

Le Groupement professionnel de l’industrie du pétrole au Sénégal (GPP) envisage de faire un appel d’offres commun pour l’approvisionnement du pays en produits pétroliers en vue d’éviter au pays une rupture des stocks, a déclaré, mardi à Dakar, son président Mohamed Chaabouni.

«On va continuer à travailler pour continuer de consolider nos besoins, éventuellement sortir un appel d’offres commun pour les besoins de l’Etat, du pays, sur les différents produits pour assurer cette période difficile», a dit le président du GPP aux médias au terme d’une rencontre avec la ministre sénégalaise du Pétrole et des Energies, Sophie Gladima, en présence de la directrice de la Société africaine de raffinage (SAR).

Ont pris part à cette rencontre également le directeur général de PETROSEN Holding, société à participation publique majoritaire, ainsi que des responsables du ministère des Finances.

Selon Mohamed Chaabouni, avec la crise ukrainienne, les molécules entrant dans la fabrication des différents produits pétroliers -essence, gasoil, pétrole brut, kérosène - sont devenues «difficiles à trouver sur le marché international».

«Nous allons continuer à travailler ensemble pour approvisionner dans ces produits très importants pour le Sénégal», a dit le président du Groupement professionnel de l’industrie du pétrole au Sénégal.

L'Aéroport international Blaise-Diagne de Dakar (AIBD) est frappé par une pénurie de kérosène en raison «d'une conjoncture internationale défavorable». Son opérateur a appelé lundi les compagnies aériennes qui y atterrissent à assurer elles-mêmes leur approvisionnement en carburant pour les vols de retour.

Dans une déclaration mardi , la ministre sénégalaise du Pétrole et des Energies, Sophie Gladima, a reconnu des tensions dans l’approvisionnement en hydrocarbures en raison de la crise en Ukraine, mais elle a rassuré que le pays «n’est pas en rupture de produits pétroliers».

«La situation est très tendue, mais nous ne sommes pas en rupture», a dit Mme Gladima.

«Le système d'approvisionnement en kérosène est fortement perturbé» à cause d'«une conjoncture internationale défavorable» conjuguée à des «tensions inédites sur les prix de certaines matières premières», avait indiqué lundi soir dans un communiqué l'Aéroport international Blaise-Diagne de Dakar (AIBD) appelant les compagnies aériennes qui y atterrissent à assurer elles-mêmes leur approvisionnement en carburant pour les vols de retour.

La Société de manutention de carburants aviation (SMCady), détenue par plusieurs groupes pétroliers étrangers, a indiqué, de son côté, que «les opérations d'avitaillement des aéronefs ne pourront plus se poursuivre à compter de mercredi 20 avril 2022» à la mi-journée, «pour une durée provisoire de deux semaines».

Face à cette situation, l'AIBD, dont l'Etat sénégalais a confié l'exploitation à deux sociétés turques, Limak et Summa, appelle les transporteurs aériens à «prendre les dispositions nécessaires (...) pour assurer l'autonomie en carburant des vols retours».

Par Le360 Afrique (avec MAP)
Le 19/04/2022 à 16h20