El Hadji Ousseynou Diouf, l’ancien porte-étendard de la génération dorée du football sénégalais – qui avait atteint une finale de CAN et un quart de finale de coupe du monde en 2002 – reste plus que jamais fidèle à son statut de «bad-boy» du football sénégalais.Après ses déclarations tonitruantes envers les dirigeants du football sénégalais, qui lui avaient valu une suspension, précipitant ainsi sa fin de carrière en équipe nationale, l’ancien footballeur n’a pas hésité à mettre les pieds dans le marigot politique sénégalais.Diouf, qui revendique de bons rapports à la fois avec Macky Sall, le président de la République, et ses plus sérieux opposants (Abdoulaye Wade, Idrissa Seck, Malick Gakou), non content d’avoir appelé à voter «oui» lors du dernier référendum constitutionnel, affiche ses ambitions de briguer la mairie de Saint-Louis, sa ville natale.«Je veux devenir le maire de Saint-Louis pour en faire une ville sportive». Se comparant à Youssou Ndour, en termes de célébrité au niveau international, il compte œuvrer pour la réconciliation entre Wade, son «grand-père», et Macky, son «ami et frère» pour le «bonheur» du Sénégal.Prenant très au sérieux son rôle «d’ambassadeur itinérant», mission que lui a «confié» Macky Sall, («je suis ambassadeur de fait; je peux parler au nom du Sénégal dans tous les pays du monde», rappelle-t-il), l’ancien joueur de Liverpool s’est récemment rendu en Gambie pour jouer aux bons officies entre les deux pays en crise diplomatique ouverte depuis quelques mois.«J’ai trouvé un président (Yaya Jammeh) respectueux. Il m’a dit ‘’qu’il y a beaucoup de bruit qui court, mais entre les deux pays il ne peut y avoir que la paix. Pour ce qui est du problème avec Macky Sall, nous allons le régler entre nous», rapporte Diouf.Mais après avoir dit cela, Diouf n’a pas résisté à la tentation de retomber dans les «paillettes», son autre terrain favori, après le rectangle vert, bien sûr, évoquant son «altercation» avec le fils de l’homme d’affaires Cheikh Amar et son «accrochage» avec l’épouse du chanteur Waly Balago Seck. Et ce pour tirer à boulets rouges sur les «jaloux» et clamer sa «célébrité» inégalée. En dehors de Youssou Ndour, bien sûr, le seul qu’il prend comme alter ego sur ce terrain là. Sacré Diouf !
Le 09/05/2016 à 14h53