En campagne pour le «oui», Macky Sall met en avant son bilan

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Le 16/03/2016 à 16h59

Le président sénégalais, engagé à fond pour faire triompher le «oui» au soir du 20 mars, poursuit sa campagne à l’intérieur du pays. Hier, il était à Louga et à Saint-Louis, où il a mis en avant son bilan. Il est attendu aujourd’hui à Thiès, à Fatick et à Kaolack. L’opposition aussi déroule.

Macky Sall poursuit sa campagne pour le «oui» au référendum du 20 mars. Mais sa campagne semble se concentrer essentiellement auprès des chefs religieux du pays, laissant le soin à ses lieutenants de sensibiliser la grande masse.Ainsi, après Touba et Tivaouane, le chef de l’Etat était hier à Louga. Après un accueil populaire de la part de ses militants, il a profité de cette étape pour se rendre auprès de Thierno Bachir Mountaga Daha Tall, le khalife de la famille omarienne, une des branches de la tidjaniya fondée par El Hadji Omar Tall. Comme à Touba et à Tivaouane, il a sensibilisé le guide religieux sur sa réforme constitutionnelle.Après cette étape, sur la route de Saint-Louis, le président a fait escale à Mpal pour, là aussi, s’entretenir avec le khalife (représentant, descendant) de Mame Rawane Ngom, un guide religieux qui a vécu dans cette localité.Dans la ville tricentenaire (Saint-Louis) et devant la liesse populaire, pour la première fois depuis le début de la campagne, le chef de l’Etat a mis sur la balance son bilan économique sur lequel l’opposition «n’ose pas» l’attaquer.Alors que jusque-là Macky Sall disait que ce référendum ne concerne pas son bilan ou sa propre personne, mais qu’il s’agissait plutôt d’une consultation citoyenne pour déterminer l’avenir institutionnel du Sénégal.Il a aussi évoqué les récentes découvertes de pétrole et de gaz, des richesses minières «qui vont radicalement changer le profil du Sénégal». D’où la «nécessité» d’inscrire dans la Constitution le droit des populations d’en disposer. Pendant ce temps son Premier ministre occupait le terrain à Dakar.Après le nord, Macky Sall est attendu aujourd’hui à Thiès (ouest), Fatick (sa ville natale où il fut maire) et Kaolack, la grande ville du centre, où l’opposition l’a devancé. Fadel Barro, le chef de file du Mouvement «Y en a marre», membre du front du «Non» a ainsi demandé aux Kaolackois de «porter le flambeau du non» pour rappeler au chef de l’Etat «ses promesses non tenues».Pendant ce temps, deux autres caravanes du «non» sillonnent le nord et le sud du pays avec comme slogan «Macky s’est dédit» en référence à sa promesse de réduire son mandat actuel de sept à cinq ans. Et qu’il faut le sanctionner dans les urnes

Par Ibrahima Diallo (Dakar, correspondance)
Le 16/03/2016 à 16h59