Sénégal: 62,54% des sénégalais ont voté "Oui" à la réforme de la constitution

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Le 22/03/2016 à 15h03, mis à jour le 22/03/2016 à 16h10

Au Sénégal, selon les dernières indications, le "Oui" a remporté plus de 62% des voix lors du référendum constitutionnel du 20 mars courant. Outre le retour au quinquennat, cette réforme renforce les droits des citoyens et de l'opposition.

Le "oui" a remporté avec plus de 62% des voix le référendum constitutionnel de dimanche au Sénégal, visant notamment une réduction du mandat présidentiel; un scrutin marqué par une participation de moins de 35%, selon des résultats provisoires publiés mardi par les médias. Le "oui" a obtenu 62,54% des voix contre 37,44% pour les "non", selon ces résultats globaux, issus des 45 commissions départementales de recensement des votes, publiés par plusieurs journaux et sites d'information. Ces résultats doivent être validés par la Commission nationale de recensement des votes (CNRV), puis par le Conseil constitutionnel habilité à proclamer les chiffres définitifs. Le "oui" est majoritaire dans 13 des 14 régions et 42 départements sur 45, selon ces chiffres provisoires repris par des journaux dont L'As et Le Populaire et des sites d'information privés comme Dakaractu et Press Afrik. "Razzia du oui avec 62,54%" des voix, titre mardi le quotidien privé Le Populaire. Pour le journal Walf Quotidien en revanche, avec une forte abstention et un non important, "le Sénégal adopte la Constitution la plus impopulaire de son histoire". Un total de 1.959.873 personnes ont voté au référendum de dimanche sur un fichier électoral de quelque 5,7 millions d'électeurs, selon ces résultats. Plusieurs responsables du camp du "non" ont félicité ceux du "oui" pour leur victoire, dans des déclarations à la presse. La révision constitutionnelle proposée par le président Macky Sall comporte quinze points, dont une réduction du mandat présidentiel de sept à cinq ans. Le débat s'est cristallisé sur le retrait par M. Sall, sur avis du Conseil constitutionnel, de la disposition portant sur l'application du quinquennat au mandat en cours, signifiant qu'il irait donc jusqu'au bout de son septennat en 2019. Elu face à Abdoulaye Wade (2000-2012) qui briguait un troisième mandat en contournant la Constitution selon ses détracteurs, Macky Sall avait promis durant sa campagne le retour du quinquennat, avec effet immédiat. Plusieurs collectifs de l'opposition et de la société civile, dont "Y'en a marre", un mouvement en pointe dans le combat contre un troisième mandat d'Abdoulaye Wade, ont milité pour le non, reprochant à M. Sall d'avoir manqué à sa parole. La révision constitutionnelle porte également sur le renforcement des droits des citoyens et de l'opposition, ainsi que des pouvoirs législatif et judiciaire.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 22/03/2016 à 15h03, mis à jour le 22/03/2016 à 16h10