Maroc-UA: "les premiers blocages", regrette Macky Sall

Macky Sall, Président du Sénégal.

Macky Sall, Président du Sénégal. . DR

Le 19/07/2016 à 11h12, mis à jour le 19/07/2016 à 11h12

Alors que le Maroc bénéficie du soutien de 28 pays qui demandent la suspension de la Rasd, il faut déjà faire face aux résistances de l'axe Alger-Abuja-Pretoria. Macky Sall, qui regrette ce blocage, annonce la candidature du Sénégal au poste du président de la Commission africaine.

"Je suis très déçu que cette lettre, adressée (ndlr par le roi du Maroc) au président de l’Union africaine (UA) en exercice (Idriss Déby Itno, le président du Tchad, ndlr), n’ait pas été lue devant l’Assemblée". C'est ce qu'a affirmé, Macky Sall, le président du Sénégal, dans une interview accordée à l'hebdomadaire Jeune Afrique et publiée sur son site internet.Avant d'ajouter que, "cette lettre était adressée à tous les pays membres". Toujours selon lui, "le même blocage a été fait pour la motion que le Sénégal, et vingt-sept autres pays, ont signée et remise à l’UA".Visiblement, la route sera longue pour infléchir certaines positions, notamment celles de l'Algérie, du Nigéria et de l'Afrique du Sud, sur la question de la "Rasd" qui a été admise comme membre de l'Union Africaine.Pour Macky Sall, la «République arabe sahraouie démocratique» (RASD) doit purement et simplement être suspendue de l'UA en attendant que les "Nations Unies règlent le problème devant le Conseil de sécurité". "C'est une question de droit international (...), il aurait été plus juste d'attendre qu'un référendum d'autodétermination ait lieu".Le Sénégal présente officiellement un candidatPar ailleurs, concernant l'élection du président de la Commission de l'Unité Africaine, il a expliqué que le Sénégal présentait officiellement un candidat en la personne du professeur Abdoulaye Bathily, envoyé spécial des Nations Unies dans la région des grands lacs. Selon le président sénégalais, les pays pays d'Afrique avaient déjà demandé le report de l'élection. Malheureusement, ils n'ont pas été entendus. Résultat: il y a eu plus d'abstention que de voix exprimées.

Par Mar Bassine Ndiaye
Le 19/07/2016 à 11h12, mis à jour le 19/07/2016 à 11h12