D’après le quotidien «L’AS», le président Macky Sall a «interdit» de voyage les ministres de l’Energie, du Renouveau urbain, de l’Assainissement, de la Restructuration des banlieues, entre autres. Après les fortes pluies qui ont causé, ces derniers jours, d’importants dégâts et des inondations dans des villes à l’intérieur du pays – notamment à Kaolack – les ministres en charge des secteurs concernés sont invités à se tenir prêts pour faire face à tout effet de surprise que pourraient entrainer les pluies. Les autres membres du gouvernement ont droit à un mois de vacances.
Lors du Conseil des ministres d’hier, Macky Sall a exprimé «la solidarité agissante de la nation aux populations sinistrées, suite aux fortes pluies enregistrées ces derniers jours», rapporte le communiqué dudit conseil.
Il a aussi demandé au gouvernement de prendre toutes les dispositions requises pour déployer, en urgence, les moyens logistiques sollicités et les soutiens appropriés aux populations touchées par les inondations. Un dispositif de suivi sera mis en place par le gouvernement.
Certaines grandes villes du Sénégal (comme Dakar, Saint-Louis, Kaffrine...) connaissent des inondations récurrentes pendant l’hivernage, occasionnant de nombreux sinistrés et un grand mécontentement populaire. Certains quartiers de la grande banlieue dakaroise devenant quasiment inaccessibles. Mais depuis quelques années le gouvernement a beaucoup investi dans la réalisation d’ouvrages d’assainissement. Ce qui a beaucoup atténué ce problème.
Ainsi, Macky Sall, qui semble avoir tiré les leçons du passé, prend très au sérieux la question des inondations. On se souvient des graves inondations de 2005, alors que le gouvernement était en vacances. Ce qui avait redoublé le mécontentement des sinistrés.
Abdoulaye Wade, alors président de la république, avait interrompu ses vacances en Suisse pour revenir au pays. De l’aéroport, il s’était directement rendu à la banlieue, en se frayant du chemin dans l’eau, pour aller réconforter les sinistrés. Et apaiser la colère. Un scénario que veut éviter son successeur, Macky Sall.
