Blasés ? On peut le dire. Si avant l'élection présidentielle américaine, beaucoup redoutaient une éventuelle arrivée du milliardaire républicain à la Maison Blanche, après coup, les Sénégalais semblent indifférents.
"Trump à la Maison Blanche, et alors ?", réagit Fadel Barro, coordonnateur du Mouvement "Y en a marre". Pour ce dernier, les Africains ne doivent rien attendre du nouveau président américain. "Notre combat c'est de faire en sorte que la jeunesse africaine compte d'abord sur elle-même". Tout au plus, ajoute-t-il, l'élection de Trump peut inspirer les Africains pour bousculer des systèmes politiques corrompus répandus en Afrique.
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Un sentiment que partage Diop, chauffeur. "Tout ce qu'il (Trump) fera de mal retombera sur lui et son peuple", dit notre interlocuteur, rappelant l'exemple de George Walker Bush. Pour Ousmane Sene, spécialiste des civilisations américaines et responsable du WARC -West african research center- à Dakar, l'élection de Trump, en plus d'être celle d'un héros "solitaire", rappelle finalement que c'est Dieu qui donne le pouvoir à qui il veut.
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La députée socialiste Aissata Tall Sall, estime, pour sa part, qu'il n'y a pas à s'inquiéter outre mesure. Le système politique américain est tel qu'un président ne détient pas tous les leviers de pouvoir. "Comme il est probable que les Républicains gardent la majorité au Sénat et la Chambre des représentants, finalement ce sont eux qui détiennent les clés pour éviter d'éventuelles dérives du locataire de la Maison Blanche, en le freinant en cas de besoin", analyse t-elle, moins pessimiste.
