Clédor Sène, qui a participé ce jeudi 6 avril à l'atelier de formation organisé par la Direction générale des élections sur la Constitution, a déclaré après la fin des travaux qu'il ira à la rencontre des populations pour solliciter leurs suffrages.
«Les gens commencent à découvrir la personne de Clédor Sène, en lieu et place du personnage formaté par la presse par plus de vingt ans de communication. La presse m’a dépeint de façon assez noire et cette image est en train de se craqueler du fait de ma communication. Donc je suis en train de me révéler à l’opinion sur une facette qui la surprend et cette opinion adhère à mon discours parce que je sensibilise sur nos richesses, nos ressources et ce, d'une façon documentée et illustrée dont ils n’ont pas l’habitude», dit-il en marge de la rencontre, pour justifier sa candidature.
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Amadou Clédor Sène est surtout célèbre pour avoir été reconnu coupable du meurtre de Me Babacar SEYE (ancien vice-président du Conseil constitutionnel assassiné le 15 mai 1993, après les élections législatives de la même année).
Mais, l’homme a aussi été un farouche opposant du régime socialiste. Gracié puis amnistié par l’ancien président Abdoulaye Wade après 10 ans d’emprisonnement, Amadou Clédor Sène qui revient souvent sur l’affaire Me Seye, déclare que le procès n’a convaincu personne. «Cette affaire est une affaire d’Etat scellée en haut lieu qui a eu des implications étrangères».
Sur l'affaire Clédor Sène-Me Babacar Seye, rien n'est comme le laissent paraître les apparences. D'ailleurs au moment du procès, le médecin légiste disait qu'il avait extrait une balle de la tête de Me Seye, mais son assistant dira que c'était plutôt de la jambe. Puis, le médecin affirma qu'il ne se souvenait plus. L'avocat de Me Seye a démissionné en plein procès. C'est pourquoi Clédor Seye a été gracié dès l'accession de Me Abdoulaye Wade au pouvoir. L'amnistie viendra bien plus tard.