USA. Corruption. Cheikh Tidiane Gadio toujours pas fixé sur son sort

Cheikh Tidiane Gadio.

Cheikh Tidiane Gadio.

Le 19/12/2017 à 11h05, mis à jour le 19/12/2017 à 11h07

Le juge qui avait assigné à résidence Cheikh Tidiane Gadio, ancien chef de la diplomatie sénégalaise, accède à la requête des trois nouveaux avocats constitués, qui ont demandé à rencontrer leur client.

Le procès de l'ex-ministre sénégalais des Affaires étrangères Cheikh Tidiane Gadio, accusé par la justice américaine de corruption et de blanchiment d'argent, n’a finalement pas eu lieu lundi 18 décembre. Selon le journaliste Baba Aïdara, qui suit de prêt cette affaire, «les avocats de Cheikh Tidiane Gadio avaient introduit un recours, le jeudi 14 décembre, pour s’entretenir avec leur client».

Cette requête a été acceptée par le juge qui a permis à Cheikh Tidiane Gadio de rencontrer ses avocats lundi. Son assignation à résidence a ainsi été temporairement levée pour lui permettre de faire le déplacement de sa maison du Maryland au cabinet de ses avocats situé à Washington.

Rappelons qu’après son arrestation et sa détention à New York pour des faits présumés de corruption, Cheikh Tidiane Gadio a été assigné à résidence au Maryland, contre le paiement d’une caution. Le juge lui avait même imposé le port d’un bracelet électronique. Mais en attendant d'être jugé, l’ancien chef de la diplomatie sénégalaise est autorisé à se déplacer.

Cheikh Tidiane Gadio a été arrêté le 17 novembre dernier à New-York. Parmi les faits qui lui sont reprochés, figure celui d’avoir poussé l'entreprise chinoise China Energy Fund Committee à verser 2 millions de dollars (1,2 milliard de francs CFA) de pots-de-vin à Idriss Débi, le président tchadien. Selon la justice américaine, Cheikh Tidiane Gadio aurait reçu la somme de 400.000 dollars (250 millions de francs CFA). Mais il a nié, soutenant que la somme perçue correspond à ce que la société chinoise devait lui verser pour sa mission auprès des autorités tchadiennes.

Pour sa part, le président Idriss Déby avait démenti les allégations qui mettaient en doute son intégrité. «Aucune entreprise ou partenaire exerçant au Tchad ne peut lui reprocher d’avoir touché un dollar comme pot-de-vin. Votre président n'a pas volé. Il n'a jamais été corrompu et il ne sera jamais corrompu», avait-t-il précisé à l’endroit du peuple tchadien, qui a adhéré à cette thèse.

Par Moustapha Cissé (Dakar, correspondance)
Le 19/12/2017 à 11h05, mis à jour le 19/12/2017 à 11h07