Sénégal: Macky Sall dit niet à une idée saugrenue de son ministre des Transports

Abdoulaye Daouda Diallo, ministre du transport

Abdoulaye Daouda Diallo, ministre du transport. dr

Le 03/03/2018 à 14h16

L’interdiction de la circulation interurbaine, entre 22 heures et 6 heures du matin, est remise aux calendes grecques. Le président Macky Sall demande à Abdoulaye Daouda Diallo de sursoir à sa décision et de consulter les acteurs du secteur des transports.

La décision du ministre des Transport d’interdire la circulation interurbaine entre 22 heures et 06 heures du matin ne va pas tout de suite entrer en vigueur. Lors du dernier Conseil des ministres, le président Macky Sall a demandé au ministère du Transport de mettre en avant, la concertation avec tous les acteurs concernés.

Il convient de rappeler qu’avec le nombre croissant des victimes des accidents de la route, Abdoulaye Daouda Diallo avait émis la volonté du gouvernement d’interdire la circulation interurbaine aux véhicules de transport, entre 22 heures et 06 heures du matin. D’après les statistiques, la plupart de ces accidents surviennent la nuit.

"Les accidents de la circulation tuent 532 en moyenne par an au Sénégal", a révélé, Dr Mactar Faye, président du Comité exécutif de la Nouvelle prévention routière du Sénégal (NPRS). "2130 personnes ont perdu la vie suite à des accidents, entre 2014 et 2017", précise-t-il. Selon lui "cette situation est devenu inadmissible, c’est trop".

"Face à ce taux élevé des décès dans des accidents, chacun est appelé à renforcer sa vigilance et à une utilisation rationnelle de l’espace de circulation. La sécurité routière n’a pas de recette magique. Elle nécessite du courage et de la détermination", a-t-il terminé.

Même si toutes les victimes par accident sont a regretter, ce nombres de 532 morts accidentelles enregistrées au Sénégal avec ses 15 millions d’habitants, n’est pas très élevé comparé aux chiffres enregistrés dans d’autres pays.

Au Maroc par exemple, sur une population de 35 millions de d’âmes, on compte annuellement 4000 morts par accident. Il faut toutefois noter que le parc automobile est nettement plus important dans le Royaume chérifien qu’au Sénégal. Mais les autorités de ce pays on su investir sur un réseau autoroutier, diminuant du coup les risques d’accident.

Par Moustapha Cissé (Dakar, correspondance)
Le 03/03/2018 à 14h16