Sénégal. Affaire Khalifa Sall: Abdoulaye Bathily dénonce «l’instrumentalisation de la justice»

Abdoulaye Bathily, candidat sénégalais à la présidence de la Commission de l'Union africaine (UA).

Abdoulaye Bathily, candidat sénégalais à la présidence de la Commission de l'Union africaine (UA). . DR

Le 03/04/2018 à 09h46, mis à jour le 03/04/2018 à 09h47

Le professeur Abdoulaye Bathily, fondateur de la Ligue démocratique/Mouvement pour le parti du travail (LD/MPT), soutient que l’affaire Khalifa Sall a une connotation «politique». Il regrette que l’Etat ait «instrumentalisé la justice» pour faire condamner le député-maire de Dakar.

48 heure après la condamnation de Khalifa Sall à 5 ans de prison, le professeur Abdoulaye Bathily, fondateur de la Ligue démocratique/ Mouvement pour le parti du travail (LD/ MPT) est sorti pour dénoncer la manipulation de la justice en vue d'écarter un potentiel adversaire.

«Dès le départ, je l'ai senti. Il est clair que c'est un procès politique. Je me suis renseigné à différents niveaux et le déroulement même du procès, les péripéties de cette affaire montrent très clairement qu'il s'agit d'une affaire politique», a soutenu Abdoulaye Bathily, ce week-end.

Pour étayer ses propos, l’ancien Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unis en Afrique centrale s’est appuyé sur son expérience politique de plus de 40 ans. «Pendant 40 ans, j'ai participé à toutes les luttes politiques. Et dans la justice, comme tous les corps de métiers, il existe des brebis galeuses en son sein. Tous les corps de métiers ont des brebis galeuses et, très souvent, dans les luttes politiques, les pouvoirs en place instrumentalisent la justice», a-t-il précisé.

A rappeler qu’avant d’être candidat malheureux à la présidence de la Commission de l’Union africaine au profit du tchadien Moussa Faki Mahamad, le professeur Abdoulaye Bathily a été ministre de l'Environnement dans le gouvernement de Habib Thiam (Abdou Diouf), ministre de l'Énergie et des mines dans celui de Moustapha Niasse en 2000 (Wade). Il a également été vice-président de l’Assemblée nationale avant d’être choisi par Ban Ki-Moon, précédent Secrétaire général de Nation Unis, pour assurer les fonctions de Représentant spécial de l’ONU en Afrique centrale, basé à Libreville au Gabon.

Par Moustapha Cissé (Dakar, correspondance)
Le 03/04/2018 à 09h46, mis à jour le 03/04/2018 à 09h47