Air Sénégal: deux mois après son lancement, la malédiction frappe déjà la compagnie

Un appareil d'Air Sénégal S.A.

Un appareil d'Air Sénégal S.A.. dr

Le 11/07/2018 à 08h55, mis à jour le 11/07/2018 à 08h57

A peine deux mois après son lancement, la compagnie nationale sénégalaise ne dispose plus d'aucun avion capable de voler à cause de deux malheureux incidents qui se sont produits en l'espace de quinze jours.

Air Sénégal a démarré son activité avec des ATR acquis auprès du constructeur franco-italien pour assurer des vols locaux et régionaux. Tout s'annonçait pour le mieux. Malheureusement, samedi 7 juillet, l'avion qui devait relier Ziguinchor à Dakar, l'un des ATR-72.600 a subi un bird strike, c'est-à-dire une collision avec des oiseaux. "Après cela, le radôme a été endommagé", mais l'avion "a pu se poser en toute sécurité" à l'aéroport de Diass, sa destination, selon un communiqué de la compagnie. Il n'empêche que pour des raisons évidentes de sécurité, l'ATR-72-600 ne doit pas prendre les airs avant d'avoir d'avoir été inspecté et réparé. Voilà la compagnie Air Sénégal privée d'un de ses appareils.

Dix jours plus tôt, mercredi 27 juin, les premières averses de la saison des pluies avaient déjà endommagé la carlingue du premier avion de même type à l'aéroport international Blaise Diagne de Diass (AIBD). En effet, des chariots appartenant aux entreprises de catering qui traînaient non loin de l'endroit où était garé l'avion avaient été emportés par le vent pour finir leur course sur le flanc de l'appareil. Résultat: des dégâts apparents qui nécessitent eux aussi une réparation.

S'agit-il d'une malédiction? Peut-être bien. En tout cas, cette série d'incidents est la dernière chose à laquelle s'attendait l'Etat du Sénégal, l'unique actionnaire de la compagnie.

En l'espace de quelques années, il s'agit de la troisième compagnie aérienne battant pavillon national sénégalais. E c'est sur les cendres des deux précédentes qu'est née celle-ci. Espérons qu'elle ne suivra pas le même sort, à savoir faire faillite peu de temps après avoir vu le jour.

Par Mar Bassine Ndiaye
Le 11/07/2018 à 08h55, mis à jour le 11/07/2018 à 08h57