Comme il l’avait annoncé dans le Livre blanc publié après la proclamation des résultats des élections législatives du 19 juillet 2017, le Parti démocratique sénégalais de l'ancien Chef de l’Etat Abdoulaye Wade, ne va plus participer à une élection ou consultation organisée et supervisée par un gouvernement de Macky Sall.
Le «Pape du Sopi» (Le «Pape du changement», en wolof) vient de confirmer sa décision de ne pas prendre part au scrutin présidentiel du 24 février 2019.
«Je ne vais pas me rendre complice d'un viol du suffrage des citoyens dont le «président» qui en sera issu n'aura assurément aucune légitimité et ne pourra jamais être reconnu», a-t-il ainsi déclaré dans un communiqué transmis à la presse, ce jeudi 21 février.
Abdoulaye Wade recommande toutefois aux membres du Parti démocratique sénégalais (PDS), son parti, de continuer à mener le combat pour la non-tenue de ce scrutin présidentiel.
Lire aussi : Sénégal. Présidentielle: Abdoulaye Wade maintient le suspense après sa visite chez Alpha Condé
Rappelons qu'à son retour de Paris, le jeudi 7 février dernier, Abdoulaye Wade avait demandé aux militants du PDS de brûler leurs cartes d’électeurs et de mettre le feu aux bureaux de vote, dans le but d'obliger le candidat Macky Sall à reporter ces élections qu’il assimile à «une mascarade».
Mais avec la médiation, dit-il, «des Chefs religieux et des Chefs d’Etat des pays voisins», il a décidé «d'opposer une résistance, somme toute ferme, mais pacifique, à ce qui apparait comme une élection truquée dès le départ».
En effet, sur invitation du président guinéen, Alpha Condé, Abdoulaye Wade s’était rendu à Conakry le lundi 18 février dernier.
Mais à son retour à Dakar, le «Pape du Sopi» n’avait pas voulu révéler le motif de sa visite dans ce pays voisin du Sénégal.