Sénégal: fin de la première phase des travaux du dialogue politique

Sénégal: Moustapha Niasse, président de l'Assemblée nationale, Macky Sall, président de la République, Ali Ngouille Ndiaye, ministre de l'intérieur.

Sénégal: Moustapha Niasse, président de l'Assemblée nationale, Macky Sall, président de la République, Ali Ngouille Ndiaye, ministre de l'intérieur.. DR

Le 12/09/2020 à 09h50, mis à jour le 12/09/2020 à 09h52

Ce qui semblait a priori improbable au Sénégal a pourtant bien été réalisé: la tenue d’un dialogue politique sur le processus électoral. Des concertations qui ont abouti à plusieurs points d’accord entre la majorité, l’opposition et les non-alignés.

La commission politique du dialogue national a bouclé cette semaine la première phase de ses travaux avec à la clef 23 points d’accord, 2 points de désaccord et 5 questions en suspens. Tout sera synthétisé dans un rapport définitif, mercredi 16 septembre, qui sera transmis au président de la République, Macky Sall.

Les questions ayant fait l’objet de consensus seront déposées à l’Assemblée nationale. Il s’agit entre autres de l’élection au suffrage universel direct des maires et des présidents des conseils départementaux, têtes de listes majoritaires, et de l’harmonisation du pourcentage de la répartition des sièges des élections départementales avec celui des élections municipales. 

Concernant les points de désaccord, il faut relever la question du cumul de mandats des fonctions de chef de l’Etat et de chef de parti. Sur ce point, la majorité s’est montrée intransigeante et estime qu’il est non négociable. L’autre question qui devrait être tranchée par le président de la République, c’est celle du statut de l’opposition et de son chef. N'ayant pas pu la résoudre, les acteurs du dialogue devront laisser Macky Sall décider qui de ses opposants Abdoulaye Wade, mieux représenté à l'Assemblée nationale ou Idrissa Seck, arrivé deuxième lors de la dernière présidentielle, recevra la grosse enveloppe annuelle.

S’agissant des questions qui restent en suspens, il y a le bulletin unique lors de la présidentielle, le parrainage à la présidentielle, la caution, les autorités en charge des élections et le rôle de la justice dans le processus électoral.

Par Moustapha Cissé (Dakar, correspondance)
Le 12/09/2020 à 09h50, mis à jour le 12/09/2020 à 09h52