Covid-19. Sénégal: le président Macky Sall menace de fermer les frontières

Macky Sall, président du Sénégal.

Macky Sall, président du Sénégal.. DR

Le 17/07/2021 à 14h27, mis à jour le 17/07/2021 à 14h27

Le président sénégalais Macky Sall a menacé de fermer les frontières et de restreindre les déplacements internes face à la multiplication des cas de Covid-19 dans le pays d'Afrique de l'Ouest.

Dans une allocution télévisée vendredi soir, Sall a exhorté la population à limiter les rassemblements et les déplacements, à porter des masques et à respecter une distance sociale pour freiner la propagation du virus.

Il s'est dit prêt à prendre "toutes les mesures nécessaires" si le nombre de cas continuait à augmenter, y compris la fermeture des frontières et la restriction des déplacements internes.

Cette annonce intervient alors que le Sénégal a battu de nouveaux records quotidiens d'infections de Covid-19, et que ses habitants s'apprêtent à célébrer la semaine prochaine une importante fête musulmane, la Fête du Sacrifice, l'Aïd al-Adha, qu'on appelle Tabaski en Afrique de l'Ouest, qui est l'occasion de grands rassemblements familiaux.

Samedi, le ministère de la Santé du pays de 16 millions d'habitants a déclaré avoir enregistré 1.366 nouveaux cas - avec un taux de positivité de 36%. Ce chiffre est presque le double du record quotidien de 733 infections déjà enregistré mercredi.

Depuis le début de la pandémie, plus de 50.000 cas ont été recensés au Sénégal, avec plus de 1.200 décès. Environ 605.000 personnes ont été vaccinées jusqu'à présent, mais le pays fait face à une pénurie de vaccins.

Pour y remédier, le ministère de la Santé a annoncé l'arrivée de quelque 500.000 doses de vaccin avant la fin du mois.

Le président Macky Sall a également affirmé que "l'adhésion massive à la vaccination" est "la seule stratégie pour nous débarrasser définitivement de cette pandémie".

Le chef de l'Etat a jusqu'à présent évité d'imposer des mesures trop restrictives pour endiguer le virus, misant plutôt sur l'incitation et la responsabilité individuelle. Le couvre-feu et les restrictions de rassemblements avaient été levés après des émeutes au mois de mars, alors que l'économie a été durement touchée par la pandémie.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 17/07/2021 à 14h27, mis à jour le 17/07/2021 à 14h27