Un «4 avril» sous le signe de la lutte antiterroriste

DR

Le 04/04/2016 à 13h37

Plus de 3.000 militaires ont défilé, ce 4 avril, à l’occasion de la fête d’indépendance du Sénégal sous le signe de la lutte antiterroriste.

Après une cérémonie sobre l’année dernière, marquée par une «simple» prise d’arme à la Place de l’indépendance, les autorités ont décidé de renouer, cette année, avec le traditionnel défilé civil et militaire à la Place de l’Obélisque, sur le boulevard du Général De Gaulle, à Dakar, ce lundi 4 avril marquant le 56e anniversaire de l’indépendance du pays.Pas moins de 3.000 militaires qui ont défilé devant le chef de l’Etat, Macky Sall. Si l’objectif officiel de ce défilé, d’après la Direction des relations publiques de l’armée (DIRPA), est d’offrir «le meilleur spectacle possible aux populations», le Sénégal, régulièrement cité ces derniers temps comme une potentielle cible des terroristes, entend bien lancer un message à ces derniers.Le thème de cette année – «les forces de défense et de sécurité face aux défis sécuritaires» – est, du reste, assez éloquent de ce point de vue.L’armée a en effet dévoilé une partie de son arsenal «ultramoderne» acquis récemment justement pour faire face à la menace terroriste, assure-t-on du côté de l’armée sénégalaise.Hier, lors de son traditionnel discours à la nation, le président Macky Sall a promis de continuer à renforcer les moyens humains et matériels des forces de défense et de sécurité «afin que leurs capacités opérationnelles soient à la hauteur des défis nouveaux».Le message des autorités sénégalaises, depuis les attaques terroristes au Mali, au Burkina Faso et, plus récemment, en Côte d’Ivoire, c’est de dire qu’«on n’a pas le droit d’avoir peur, mais il faut rester vigilant».L’armée sénégalaise, l’une des plus grandes contributrices de troupes dans les opérations de maintien de la paix dans le monde, a acquis, au fil du temps, une glorieuse réputation de professionnalisme et d’excellence.Au Sénégal, le défilé revêt aussi un cachet populaire. Ainsi, 1873 civils, dont les fameuses majorettes du lycée John F. Kennedy de Dakar qui, à chaque année, gratifient le public d’une chorégraphie de haute facture, ont participé au défilé cette année. Toutefois, l’ombre du «tambour-major», Doudou Ndiaye Rose, disparu en 2015, a plus que jamais planer sur la manifestation, tant l’impressionnant batteur de tam-tam avait fini par incarner le volet civil du 4 avril.

Par Ibrahima Diallo (Dakar, correspondance)
Le 04/04/2016 à 13h37