Les enseignants suspendent leur mot d’ordre de grève

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Le 07/06/2016 à 15h31

A l’issue de leur rencontre, hier, avec le médiateur de la République, les syndicats d’enseignants ont accepté de suspendre leur mot d’ordre de grève. Une décision qui sauve les épreuves anticipées de philosophie, prévues ce mercredi.

Les nombreuses médiations pour «sauver l’école sénégalaise» commencent à porter des fruits. Après le porte-parole du khalife général de la puissante confrérie mouride, qui avait, la semaine dernière, rencontré les responsables des syndicats d’enseignants pour les convaincre d’arrêter la grève, c’est au Médiateur de la République, Alioune Badara Cissé, d’entrer dans la danse pour essayer de trouver une issue à la crise scolaire qui perdure depuis plusieurs semaines.A l’issue d’une rencontre, hier, avec leurs représentants, les deux principaux syndicats de l’enseignement moyen-secondaire, à savoir le Cadre unitaire des syndicats de l’enseignement moyen-secondaire (CUSEMS) et le Grand cadre des syndicats de l’enseignement ont décidé de suspendre leur mot d’ordre de grève. Une décision qui sauve les épreuves anticipées de philosophie prévues ce mercredi 8 juin.En contrepartie, le Médiateur de la République promet de plaider la cause des enseignants auprès du président de la République et des autorités ministérielles concernées et il ne doute pas que «des plages de convergence pourront être trouvées».Les responsables syndicaux, eux, s’engagent à reprendre langue avec leur base pour que ce mot d’ordre partiellement levé soit entériné par le plus grand nombre.«Lorsque le groupe ad-hoc autour du Médiateur de la République nous a demandé de ne pas boycotter les épreuves anticipées de philosophie, nous n’avons pas été insensibles à cet appel», a expliqué Mamadou Lamine Dianté du Grand cadre, demandant à ses camarades de participer à la surveillance des épreuves de philosophie.Des développements qui laissent entrevoir une issue sortie, alors que la crise scolaire s’était nettement durcie ces derniers jours après la décision de l’Etat de «réquisitionner» les enseignants grévistes qui, dans leur stratégie de lutte, refusent de remettre les notes du premier semestre.Pour protester contre ce «passage en force» de l’Etat, les principaux syndicats d’enseignants avaient appelé à une grève «totale» de trois jours à partir de ce mardi.

Par Ibrahima Diallo (Dakar, correspondance)
Le 07/06/2016 à 15h31