1192 villages électrifiés en trois ans

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Le 22/06/2016 à 12h14

Le Sénégal veut accélérer son programme d’électrification rurale. 1.192 villages ont déjà été électrifiés entre 2012 et 2015, soit une progression de 27%, et près de 110 milliards de FCFA ont été mobilisés pour porter ce taux à 60% en 2017.

Le Sénégal ambitionne d’atteindre l’accès universel à l’électrification rurale en 2025, avec un objectif intermédiaire de 60% en 2017. Dans cette perspective plusieurs projets sont en train d’être exécutés par l’Agence sénégalaise d’électrification rurale (ASER), notamment dans le cadre du Programme d’urgence de développement communautaire (PUDC).Ces projets commencent à porter leurs fruits. Ainsi, entre 2012 et 2015, ce sont 1192 villages qui ont été électrifiés à travers tout le pays, soit une progression de 27%. Ce chiffre a été communiqué, hier, par Seydou Guèye, le porte-parole du gouvernement, à l’issue d’un Conseil interministériel sur l’électrification rurale présidé par le Premier ministre Mahammad Boun Abdallah Dionne.Le nombre de ménages ruraux bénéficiant d’électricité est aussi passé de 170.000 à 216.000 entre 2012 et 2015. Ce qui porte le taux d’électrification rurale à 31,5% actuellement. L’objectif d’amener ce taux à 60% en 2017 est «largement à la portée» du Sénégal, estime Guèye.Dans cette perspective, le Sénégal travaille sur trois modèles : la concession de fourniture d’électricité, des projets d’électrification rurale à partir d’initiatives locales et le Programme d’urgence d’électrification rurale. Dans le cadre de ce dernier programme, le gouvernement a déjà mobilisé près de 110 milliards de FCFA pour atteindre l’objectif intermédiaire de 2017.Le Conseil interministériel d’hier recommande ainsi le bouclage de toutes les concessions en cours et l’accélération de tous les investissements prévus afin de susciter des offres spontanées.Pour le porte-parole du gouvernement, le mix énergétique, option choisie par le gouvernement du Sénégal pour atteindre l’accès universel à l’électricité, est basé sur l’inclusion sociale, la compétitivité en termes de coût et d’efficacité des infrastructures.«Le mix énergétique va garantir la sécurité de nos approvisionnements, le renforcement de nos capacités de production et l’accès universel à l’électricité, notamment pour les zones rurales», explique Guèye.

Par Ibrahima Diallo (Dakar, correspondance)
Le 22/06/2016 à 12h14