Revenant sur les raisons du black-out, Mouhamadou Makhtar Cissé, le directeur général de la Senelec, a confirmé que l’incident est lié à un incendie qui s’est produit au poste haute tension de Thionakh à Thiès, un élément clé du dispositif d’interconnexion –il permet de transporter le courant vers les ménages et les entreprises– entrainant par la suite une série de dysfonctionnements. Ce qui a causé la chute de l’ensemble du réseau de la Senelec. Le réseau interconnecté a aussi été touché avec des répercussions au Mali et en Mauritanie.
Chose rare pour un responsable d’une société publique, le DG de la Senelec a exprimé sa «peine» et les «excuses de la Senelec aux clients» pour les dommages subis.
Privilégiant la thèse de l’incident, Cissé n’exclut pas toutefois la possibilité d’un acte de sabotage. «Nous allons saisir la justice s’il y a des soupçons ou des doutes sur l’origine de l’incident», dit-il.
«Nous travaillons pour que ce genre d’incidents ne reviennent pas ou s’ils reviennent qu’on ne prenne pas beaucoup de temps pour rétablir le réseau. Un délai d’une heure paraît raisonnable pour reprendre le système», estime le patron de la Senelec. Pour la panne d’hier, les systèmes de reprises n’ont pas opéré comme ils devraient. Il a fallu plusieurs heures pour redémarrer le réseau, contrairement à l’incident du même genre qui s’est produit le 12 février dernier.
Cissé estime que le Sénégal est maintenant dans les «délais raisonnables» en matières de délestages.