C'est une histoire comme il n'en arrive que dans les films d'Hollywood. Selon la presse sénégalaise qui rapporte l'affaire dans des versions légèrement différentes, un chauffeur de taxi a été abattu d'une balle dans la tête à bout portant par un ,automobiliste qui conduisait un véhicule de marque Mercedes, selon Diamnews, et de couleur noire ou d'un 4X4 selon Seneweb. Ce dernier prendra la fuite tout de suite après les faits pour éviter d'être lynché par la foule et se rendra directement à la gendarmerie située dans le même quartier.
Les deux automobilistes venaient juste faire le plein dans une station service de l'enseigne Shell sur la route de l'aéroport. Chacun disputant à l'autre le droit d'être servi avant l'autre, les choses ont vite tourné au vinaigre. Les deux protagonistes en viendront aux mains, l'un accusant l'autre d'avoir égratigné sa voiture
Selon les témoins cités par Diamnews, le conducteur de la Mercedes a sorti son arme après un échange de noms d'oiseaux. "Do deffe dara" -tu es inoffensif- lui aurait lancé le chauffeur de taxi par défiance selon Diamnews. Dabord, l'homme s'avancera pour tirer dans les pneus du taxi. Et dans cet accès de colère, il tournera tout de suite son arme contre le crâne du taximan et fera partir le coup avant que personne n'ait pu intervenir, rapporte Seneweb.
Le meurtrier a ensuite tiré une balle en l'air pour tenir en respect les badauds qui s'apprêtaient à intervenir pour lui arracher son arme. Il saute enfin dans son véhicule et sera pris en chasse par deux autres taximen qui ont assisté à la scène. C'était pour se rendre à la gendarmerie de son propre chef. Une ambulance viendra un peu plus tard récupérer le corps de la victime pour l'acheminer vers la gendarmerie, selon certains, vers la morgue selon d'autres. Les gendarmes se déploieront autour de la station.
La nouvelle qui s'est répandue comme une trainée de poudre a ameuté beaucoup de chauffeurs de taxi de Dakar qui se sont donné rendez sur cette route de l'aéroport faisant barrage, brûlant des pneus et réclamant qu'on leur livre l'auteur du meurtre.