Sénégal: alerte terroriste au Nord, les forces armées sur le qui-vive

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Le 01/11/2016 à 17h34, mis à jour le 01/11/2016 à 17h41

Quatre individus armés ont été signalés au nord du pays à la frontière avec la Mauritanie. Les forces armées sénégalaises sont sur le qui-vive.

L’Etat d’alerte monte d’un cran au Sénégal. Les craintes de survenue d’actes terroristes se sont renforcées depuis ce week-end suite aux rumeurs faisant état d’hommes armés et enturbannés dans les environ de Matam, au nord du Sénégal, à la frontière avec la Mauritanie (les deux pays étant séparés par le fleuve Sénégal.

Selon dakaractu.com, «les populations du Dandé Mayo (habitant du fleuve) sont sur le-qui-vie depuis ce week-end. Un villageois des quartiers périphériques a signalé la présence de quatre individus armés de kalachnikov qui sont entrés dans la commune de Matam». Pire, à l’instar des membres des groupes armés qui sèment la panique et la désolation au Sahel, «ces individus enturbannées se déplacent en moto», poursuit le site d’information.

Le Sénégal, vivant sous la menace des groupes terroristes suite aux attaques perpétrés contre les pays de la sous-région présents militairement au Mali –Burkina Faso, Niger, Tchad, Côte d’Ivoire, etc.- a naturellement rehaussé son niveau d’alerte au niveau de le région. Conscientes de la porosité de la frontière avec la Mauritanie, «les autorités redoutent une infiltration des terroristes qui profiteraient de nos frontières un peu poreuses», poursuit le site d’information.

Enfin, ces derniers développements semblent conforter la thèse défendue par Ely Ould Mohamed Vall, ex-chef de l’Etat mauritanien (2005/2007) et surtout ancien Directeur général de la sûreté nationale (DGSN) pendant 18 ans, qui a avancé dernièrement que le mouvement terroriste «Boko Haram» caresse le rêve d’implanter de camps d’entraînement dans la vallée du fleuve Sénégal, notamment en territoire mauritanien.

Par Cheikh Sidya (Nouakchott, correspondance)
Le 01/11/2016 à 17h34, mis à jour le 01/11/2016 à 17h41