Sénégal: des drones pour assurer la sécurité du Gamou de Tivaouane

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Le 09/12/2016 à 17h21, mis à jour le 09/12/2016 à 17h24

La gendarmerie sénégalaise mise de plus en plus sur la technologie pour assurer les surveillances lors des grands rassemblements. La dernière trouvaille consiste au déploiement de drones de surveillance lors des grands événements religieux comme le Magal de Touba ou le Gamou (mawlid) de Tivaouane.

Le niveau de sécurité sera élevé à son maximum lors du Gamou de Tivaouane, veillée religieuse du Maouloud, prévu ce 11 décembre. Le haut commandant de la gendarmerie sénégalaise, le Général Meïssa Niang, annonce ainsi le déploiement de drones de surveillance lors ce grand événement religieux.

«L’expérimentation des drones a été effectuée pour la première fois à l’occasion du dernier grand Magal de Touba. Le dispositif sera reconduit pour le Gamou», indique le patron de la gendarmerie.

Selon lui, l’utilisation de drones avait permis, durant le Magal, d’avoir un bilan modeste en matière de criminalité et d’arrestations. Ce qui est la preuve de l’efficacité du dispositif. «Ces ULM (planeurs ultralégers motorisés) ont été utilisés en même temps que les radars pour assurer la fluidité de la circulation aux abords immédiats des rassemblements de populations, notamment pour surveiller certains véhicules suspects».

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L’ensemble des moyens réunis, avec la plus-value apportée par les moyens technologiques, ont permis, d’après le général Niang, de réduire l’activité délictuelle lors des derniers grands événements comme le Magal de Touba ou la foire de Dakar.

Concernant le «pic d’insécurité» noté ces derniers temps, avec une série d’une dizaine de meurtres, le patron de la gendarmerie sénégalaise s’inscrit dans la même lancée que son homologue de la police. Il parle de «faits isolés». Il admet néanmoins qu’il y a un sentiment d’insécurité qui s’est développé ces derniers temps, mais, dit-il, il faut analyser les statistiques et faire la photographie de la criminalité au niveau national, avant de tirer des conclusions. A son avis, la criminalité au niveau national reste «soutenable».

Par Ibrahima Diallo (Dakar, correspondance)
Le 09/12/2016 à 17h21, mis à jour le 09/12/2016 à 17h24