Libye: après les Nigériens, 170 migrants sénégalais délivrés de l'enfer libyen

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Le 17/02/2017 à 19h37

Quelques jours après les 200 Nigériens, ce sont quelque 170 migrants sénégalais qui ont été rapatriés vers Dakar. Dans une Libye où les candidats à l'immigration clandestine sont souvent livrés à des racketteurs en tout genre, cette expulsion est une délivrance.

C'est une forme de délivrance et l'assurance d'avoir le vie sauve pour ces dizaines de migrants qui viennent d'arriver à l'aéroport de Dakar. Auparavant rassemblés dans des centres de rétention, 170 migrants, sans titre de séjour, ont été rapatriés le 16 février à Dakar. Ces sénégalais conduits à la frontière suivent ainsi les 200 nigériens rapatriés le 14 février de la Libye vers le Niger. Il s'ensuivra dans les prochains jours d’autres opérations similaires qui permettront à certains d'échapper à la mort dans la Méditerranée, mais également au racket et aux sévices en tous genres y compris sexuels pour les femmes comme pour les hommes. Car, la Libye est loin d'être un havre de paix pour les candidats à l'immigration clandestine.

Globalement composé d’hommes, le groupe de Sénégalais a pris départ, jeudi matin, à l’aéroport de Mitiga, une localité libyenne située à l’est de Tripoli. Ces rapatriements se déroulent sous la supervision de l’Organisation Internationale pour les migrations. (OIM). «Ce tableau vient compléter les 1588 migrants rapatriés volontairement de la Libye en 2016», selon l’OIM. La priorité est accordée «aux plus vulnérable», note-t-on dans le site de l’Organisation.

Le Niger point de ralliement pour la Libye

Le Niger qui partage une frontière avec la Libye est le point de passage des migrants subsahariens. Cependant, le nombre de migrants subsahariens vers la Libye en passant par le Niger s'est considérablement réduit. De mai à novembre 2016, il a diminué de presque 100%. Maintenant, les autorités nigériennes exercent un sévère contrôle pour limiter le flus migratoire qui faisait de leur pays un point de ralliement de la Libye.

Estimés à 70.000 en mai 2016, les migrants transitant par le Niger sont désormais inférieurs, en nombre, à 1.500. Selon l’OIM, avec la collaboration des autorités nigériennes, du 15 juillet au 15 octobre, «102 passeurs ont été présentés devant la justice et 95 véhicules saisis». Ces passeurs menaient leurs activités avec la complicité de certains gendarmes et 9 parmi ceux-ci ont été arrêtés. Ces mesures prises, ont permis de rapatrier 4.430 migrants illégaux dans leurs pays d’origine via le Niger.

Par Mar Bassine Ndiaye
Le 17/02/2017 à 19h37