Sénégal. Choc entre un camion citerne et un minibus: 18 passagers brûlés vifs

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Le 06/03/2017 à 19h13, mis à jour le 06/03/2017 à 19h17

C'est l'un des week-ends les plus meurtriers qu'a connus le Sénégal depuis longtemps. Dans deux accidents de la circulation, une trentaine de personnes ont trouvé la mort, poussant le président Macky Sall à exprimer sa vive indignation face à cette hécatombe.

Kiosque le360 Afrique. Week-end infernal sur les routes sénégalaises. A Saint-Louis, au nord du Sénégal et à 240 km de Dakar, un mininus transportant une trentaine de personnes a heurté un camion citerne sur le bord de la route. Il a subitement pris feu et tué 18 personnes sur le coup, dont 14 passagers et le chaufeur morts calcinés. La scène s'est déroulée à hauteur de l'Université Gaston Berger (UGB) de la capitale du fleuve, dimanche en début de soirée. Selon des témoins cités par la presse sénégalaise, le minibus aurait été victime d'une crevaison, ce qui a fait perdre au chauffeur le contrôle du véhicule. Le choc avec un camion citerne venant en sens inverse était inevitable. Toujours, d'après les sources citées par la presse, les passagers venaient de Saint-Louis où ils avaient assisté à la une cérémonie dans le cadre de la tournée du président Macky Sall pour exposer son bilan économique. Beaucoup d'internautes se sont indignés de ne pas voir les autorités suspendre ladite tournée après ce drame. 

Deux jours auparavant, ce sont également une qinzaine de personnes qui trouvaient la mort dans un accident impliquant un autocar et un minibus à la sortie de Nioro vers Kaolack , à 230 km au sud-est de Dakar. Les passagers venaient du pélerinage consacré à Sokhna Mariama Jaratoullah, la mère de Khadim Rassoul, fondateur de la confrèrie mouride. Il s'agit d'un des plus grands pélerinages auxquels se rendent des centaines de milliers de Sénégalais. Généralement, pour optimiser leur gain, les conducteurs conduisent des heures durant, négligeant leurs heures de repos. 

Quoi qu'il en soit, le président Macky Sall a promis de sévir, parce que, selon lui, ces accidents sont dus en premier lieu à l'Etat désastreux dans lequel se trouvent les véhicules de transport public de voyageurs. 

Par Ismail Traoré
Le 06/03/2017 à 19h13, mis à jour le 06/03/2017 à 19h17