Nuits blanches, longues files d’attentes, mépris: la souffrance des étudiants des universités publiques, pour payer leurs droits d’inscription, est patente et se constate au niveau des différentes agences Ecobank.
Prises d’assaut très tôt le matin par certains quand d’autres n’hésitent pas à passer la nuit devant les locaux, les agences ne désemplissent pas. Et cela dure depuis plusieurs mois, avec des centres d’inscriptions qui ne prennent qu’un maximum de 20 étudiants par jour, sur un effectif total de plus de 90.000 étudiants. De l’avis des étudiants sondés, cette étape est devenue le moment le plus redouté de l’année académique.
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Devant l’agence située sur l’Avenue Cheikh Anta Diop, les passants sont étonnés par l’attroupement de ces jeunes en attente. Munis de leurs cartes, les étudiants aux visages nerveux patientent sous un soleil de plomb, armés d’un mince espoir. Ici, les mines renfrognées ne sont pas seulement dues à l’effet du soleil, les étudiants sont surtout excédés par l’inefficacité des agences, visiblement débordées, la plupart d’entre elles fonctionnant avec une lenteur désespérante.
Les guichets sont en nombre insuffisant, au regard du nombre de jeunes. Une situation qui est à l’origine des nombreux renvois de la date limite des inscriptions. Les étudiants qui passent des nuits blanches devant ces locaux, s’organisent du mieux qu’ils peuvent en confectionnant des listes qu’ils confient aux vigiles qui les transmettent à leur tour aux agents de la banque.
La réponse d’Ecobank
En réponse aux multiples accusations d’indifférence sur le calvaire quotidien des étudiants, Ecobank a lancé mercredi dernier une campagne de communication qui vise à permettre aux étudiants d’ouvrir des comptes en ligne sur sa nouvelle application mobile disponible depuis deux mois.