Sénégal. Langue de Barbarie: des familles entières délogées par l’avancée de la mer

Mansour Faye, maire de Saint Louis

Mansour Faye, maire de Saint Louis. DR/

Le 22/08/2017 à 11h46

210 familles sont actuellement sinistrées au niveau de la Langue de Barbarie à Saint-Louis, suite à la forte houle qui a balayé la côte. 73 d'entre elles ont été relogées dans des écoles, mais toutes restent sceptiques face aux promesses des autorités de la ville.

L’avancée de la mer fait encore parler d’elle en faisant des victimes au niveau de la Langue de Barbarie à Saint-Louis. Plusieurs maisons ont été détruites par la forte houle qui s’est déclarée ce weekend dans la capitale du nord du Sénégal.

73 des 210 familles touchées ont été relogées dans les salles de classe de l’école Dodds de Ndar Toute. Les 137 familles restantes ont trouvé refuge chez des parents ou des amis.

Venu s’enquérir de la situation de ces familles sinistrées, Mansour Faye, le maire de Saint Louis a encore promis une série de mesures avant de préciser que d’autres familles étaient hébergées à l’école Cheikh Touré de Guet-Ndar, toujours dans la même localité.

Selon lui, «l’Etat a déjà débloqué la somme de 4 milliards de francs CFA pour la mise en place d’une digue de protection». «Le démarrage des travaux n’est qu’une question de temps», a-t-il précisé. Et l’entreprise en charge des travaux serait même déjà présente au niveau de la Langue de Barbarie.

L’autre nouvelle qui devrait ravir les populations de cette localité, c’est qu’il est prévu «une bande sécuritaire longue de 15 mètres» pour isoler les habitations de la mer. Le maire a en outre distribué des vivres et des enveloppes de 50.000 francs CFA aux familles sinistrées. 

Notons que ces dernières années, des familles habitant Ndar Toute ont plusieurs fois été obligées de quitter leurs domiciles devant l’avancée de la mer. Toutefois, ces familles, composées en majorité de pêcheurs et très attachées à l'océan, sont toujours revenues sur place.

Toutefois, la catastrophe écologique de ce vendredi a poussé la majorité de la population de la Langue de Barbarie à se poser des questions sur l’avenir de cette partie de la ville de Saint-Louis.

Construit avant les indépendances, le mur qui protection a cédé sur plusieurs kilomètres, exposant, par la même occasion, les populations aux intempéries qui deviennent particulièrement redoutables et dangereuses en cette période de saison des pluies.

Par Moustapha Cissé (Dakar, correspondance)
Le 22/08/2017 à 11h46